RE-effroyables déserts, pleins d'ombre, et de silence D’après le poème « Effroyables déserts, pleins d'ombre, et de silence » de Marin Le Roy de Gomberville (1600-1674) duquel je ne garde ici que la première strophe Effroyables déserts, pleins d'ombre, et de silence, Où la peur et l'hiver sont éternellement ; Rochers affreux et nus où l'on voit seulement Le tonnerre, et les vents montrer leur insolence. On y voit, tard le soir, de hideux reptiles Courir dans le crâne d'un pauvre animal mort Jeté comme une vile épave loin du port Par la mer devenue tout à coup tranquille. Quand il fait jour, on s'y croirait dans une forge Et quand il fait nuit, sous un profond lac glacé, Aucun mirage pour le voyageur lassé Ne reluit dans ces lieux que la mort submerge Comme un flot énorme qui grandit et gronde Et pareille à une terrible inondation ! Le cœur humain y perd toute sa compassion, Et avec ses pensées on y est seul au monde. Les dunes forment une vaste mer immobile Qui n'a pas de ports, mais seulement des écueils, Il n'y a pas de nature et la vie est en deuil Dans ce cimetière ténébreux et tranquille Empli de souvenirs et d'âmes errantes Brûlés par le soleil qui leur bronze la peau, Et où ceux qui ont soif en vain cherchent un peu d'eau Dans le chemin vague des oasis mourantes. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
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jeudi 6 août 2020
Re-Effroyables déserts, pleins d'ombre, et de silence
mercredi 5 février 2014
Histoire de Sindbad le Marin (Septième voyage, partie VI)
Histoire de Sindbad le marin (septième voyage, partie VI)
Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
En attendant que
vînt le navire promis,
Je restai chez mon
maître, devenu mon ami,
Et nous allâmes
tant de fois à la colline
Que ses magasins
furent pleins de dents ivoirines.
Les marchands
allèrent eux aussi en chercher
Car le secret ne
leur fut point longtemps caché.
Après quelques
jours, les navires arrivèrent,
Mon ancien maître
et ses amis trouvèrent
Un qui allait à ma
ville. J’en remerciai Dieu
Et à mon patron je
fis doucement mes adieux.
Nous visitâmes
plusieurs îles aux riches savanes
Et je me joignis à
une grande caravane
De marchands. Je
marchai et je souffris beaucoup
Mais je ne
craignais ni les corsaires et leurs coups
Ni les cyclopes,
ni les serpents, ni les tempêtes,
Ni les Rocs
faisant choir des pierres sur ma tête.
Toutes ces
fatigues finirent quand je fus arrivé
A Bagdad, des
périls et du trépas sauvé.
Le Calife me
croyait mort et en fut maussade,
J’allai lui rendre
compte de mon ambassade,
Il fit écrire
toutes mes histoires en lettres d’or
Pour qu’elles
fussent conservées toujours dans son trésor,
Il me fit mille
présents fort considérables
Et je m’en allai
jouir d’un repos honorable
Près des miens, à
ne plus jamais courir les mers
Et à oublier tous
les maux que j’ai soufferts
Cette fois décidé. »
Finissant son histoire,
Sindbad dit à
Hindbad : « Toute cette gloire
Que vous voyez,
est-elle méritée ? Votre avis
Sur moi a-t-il
changé ? Des hasards poursuivis,
N’est-il pas
légitime qu’enfin je me repose ? »
« Seigneur, j’ai
dit sur vous une bien affreuse chose,
Je m’en repens et
vous prie de me pardonner.
De ces richesses
que Dieu a daigné vous donner,
Puisque vous êtes
si bon, jouissez sans réserve,
Demeurez généreux
car le Ciel vous observe
Mais de vivre une
belle vie n’ayez point de remords
Et demeurez
heureux ici jusqu’à la mort. »
Sindbad embrassa,
fort ému, le pauvre hère,
Les deux hommes
ainsi que les convives pleurèrent.
Le marin au nombre
de ses amis reçut
Hindbad le
porteur, qui ne fut nullement déçu
De quitter son
état, et à la même heure
Venir chaque soir
à l’hospitalière demeure
Du Sindbad, pour
manger ensemble et deviser
Et à de belles esclaves
donner quelques baisers.
[FIN DE L'HISTOIRE DE SINDBAD LE MARIN]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
mardi 4 février 2014
Histoire de Sindbad le Marin (Septième voyage, partie V)
Histoire de Sindbad le marin (septième voyage, partie V)
Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
Quand mon patron
me vit, l’âme de joie pleine,
Il s’écria : « Sindbad !
J’étais dans la peine,
Et quand j’ai vu
un arc et tes flèches tombés
Et l’arbre
renversé, je t’ai cru succombé.
En vain je m’épuisais
en recherches inutiles,
Je revins en
pleurant ta mort à la ville
Avec la certitude
de ne plus te revoir.
Qu’est-ce que qui
t’est arrivé ? J’aimerais bien le savoir,
Dis-moi, par quel
bonheur es-tu encore en vie ?
Je lui dis le
récit dont il avait envie
Et dont il
reconnut toute la vérité,
Et fut content de
ma rare sincérité
Quand, le lendemain,
à la colline nous allâmes.
De toutes les
dents qu’en ce cimetière nous trouvâmes
Nous chargeâmes l’éléphant
qui nous avait portés.
« Frère, sois
comblé de biens et de prospérités !
Que Dieu m’en soit
témoin ; tu n’es plus mon esclave.
Tu es des
serviteurs le plus probe et brave.
En t’envoyant
chasser, je t’ai dissimulé
Que tous les
esclaves qui à ces bois sont allés
Pour chercher
comme tu l’as fait de l’ivoire
Ont été tués et
ont trouvé une mort noire !
Mais toi, preux
Sindbad, tu n’as point comme eux péri,
Le Seigneur t’a
sauvé ; sans doute il te chérit.
Désormais il n’est
plus besoin que des hommes aillent
Chasser les
éléphants. Grâce à ta trouvaille,
La ville est
devenue riche et ces hommes sont sauvés
Et de leur liberté
ne seront plus privés.
Mais cette
récompense n’est point suffisante,
Avec ta liberté,
souffre qu’on te présente,
Moi et les marchands
de cette ville, mille précieux biens.
Je ne suis plus
ton maître, à ta patrie reviens. »
Me dit mon maître
avec bienveillance et verve,
Et je lui répondis : « Que
Dieu vous conserve !
Patron, ma liberté
est un bien suffisant
Et je suis honoré
d’accepter vos présents. »
Mon maître reprit : « Pour
qu’à Bagdad tu reviennes
Et de moi comme d’un
ami tu te souviennes
Reste d’abord chez
moi et attends quelques jours
Qu’un navire
cherchant de l’ivoire arrive pour
Que je te
recommande avec gratitude
A un de mes
confrères qui ont l’habitude
De venir à cette
ville, et vont à ton pays. »
A ce dernier ordre
du marchand j’obéis
En le remerciant
de sa douce courtoisie
Et en chantant en
son honneur une poésie.
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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