Histoire de Sindbad le marin (quatrième voyage, partie III)
Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
Avec ces hommes
éblouis par mes aventures
Qui partagèrent
avec moi leur nourriture
Je demeurai jusqu’à
la fin de leur labeur
En respirant avec
eux la tonique odeur
De ce bon poivre
qu’ils cueillaient avec adresse
Et, malgré l’ombre
et le soleil, sans paresse.
Je m’en allai avec
eux sur le bâtiment
Qui les amena, et
nous naviguâmes calmement
Jusqu’à une autre
île qui était leur terre.
A leur roi, un brave
prince, ils me présentèrent.
Il eut la patience
d’écouter mon récit
En fut surpris, et
se montrant fort bon aussi,
Me donna des
habits et une bien belle demeure.
L’île était emplie
d’hommes et, à toutes les heures,
On y voyait un
grand nombre de commerçants.
Le bon air de ce
doux asile me berçant,
Mes forces me
revinrent, et j’avais la chance
D’être le sujet de
ce généreux prince
Qui me combla de
mille largesses. Loin des dangers,
Je n’étais plus
perçu comme un humble étranger
Mais comme un
homme de cette île douce et solitaire.
Une chose me
sembla fort extraordinaire :
Tous les
habitants, du roi jusqu’aux ouvriers,
Montaient à cheval
sans bride et sans étriers,
Et je vis l’étonnement
sur le blanc visage
Du roi, qui me dit
qu’il en ignorait l’usage
Quand je lui
demandai pourquoi sa majesté
Ne se servait
point de toutes ces commodités.
Un ouvrier me fit
dresser le bois d’une selle
Quand je lui
dessinai le portrait d’icelle,
Que je garnis de
bourre et de cuir, et ornai
D’une broderie d’or
qui au soleil rayonnait.
Un serrurier, qui
fut surpris de ma requête,
Me fit un mors et
des étriers. Enfin prête,
J’allai présenter
au bon roi mon invention.
Sur un de ses plus
beaux chevaux j’eus l’intention
De l’expérimenter.
Surpris de ma sagesse,
Le roi, content,
eut pour moi de grandes largesses.
J’en fis aussi
pour ses ministres et officiers
Et pour de grands
seigneurs, et je fus remercié
Par de magnifiques
présents qui m’enrichirent
Et dans le faste
et le repos m’avachirent ;
Dans toute l’île
je devins un marchand réputé
Et des humbles
comme des seigneurs respecté.
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2178.
dimanche 19 janvier 2014
Histoire de Sindbad le Marin (Quatrième voyage, partie III)
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