Histoire de Sindbad le marin (deuxième voyage, partie IV)
Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
Je pris d’abord
les diamants les plus pesants
Qui étaient les
plus beaux et les plus imposants
Et les mis dans
mon sac de provisions de bouche.
Je choisis
ensuite, pareil aux bêtes farouches
Et qui cherchent,
affamées, une bonne proie à manger,
Le morceau de
viande le plus long et léger
Et l’attachai
autour de ma bourse et ma taille
Et je dis : « Ô,
Dieu ! Les infortunes m’assaillent,
Tout ici-bas,
hormis vous, est mon ennemi !
Écoutez un sombre
marin et qui gémit !
De ne plus courir
les mers vastes et traîtresses
Si vous me sauvez
je vous fais la promesse ! »
Je priais de la
sorte quand un aigle arriva
Et avec le morceau
de viande m’enleva
Et me porta jusqu’au
sommet de la montagne
Loin de cet
étrange et somptueux bagne.
Quand l’aigle
effrayé fut par les crieurs chassé,
Un marchand de cueillir
ses diamants fort pressé
Vint et eut peur
de me voir dans cette posture
Puis, sans me
demander par quelle aventure
Et par quel
étrange sort je me trouvais là,
En réclament ses
chers biens il me querella.
« Vous serez,
lui dis-je, plus clément sans doute
Quand vous saurez
quelle singulière route
M’a conduit jusqu’ici ;
et vous serez plus doux
Quand vous aurez
vu les diamants que j’ai pour vous. »
Le marchand crut d’abord
que c’était une ruse
Mais il me
présenta ses plus flatteuses excuses
Quand il vit que
je lui disais la vérité
Au sujet des
diamants qu’il avait mérités.
Les marchands
étonnés de ma sombre histoire
M’accueillirent,
me donnèrent à manger et à boire
Et de mes présents
furent honorés et contents.
Dans les montagnes
nous restâmes quelque temps
Et après quelques
jours ensemble nous gagnâmes
Le premier port, d’où
sans peine nous passâmes
A l’île de Roha où
croît l’arbre curieux
Dont on tire le
camphre, et où des fauves mystérieux
Appelés rhinocéros,
qui ont une seule corne
Et qui en les
voyant vous sembleront mornes
Se battent,
intrépides, avec les éléphants
Et deviennent
aveugles bien qu’ils soient triomphants
A cause du sang de
ces bêtes et de leurs graisses
Qui leur coulent
sur les yeux. Le Rokh s’empresse,
Aussitôt tombés
par terre, de les enlever
Pour nourrir ses
petits, prenant soin de laver
Sa proie en la
plongeant dans une rivière.
Après avoir quitté
cette île singulière
Et fait des
aumônes aux veuves et aux démunis
Je revins à Bagdad. »
Les convives réunis
Écoutèrent ce
récit avec grande surprise.
Le Sindbad se tut,
car l’aventure promise
Etait finie. Et il
donna cent sequins d’or
Au porteur, le priant
de revenir encor
Pour qu’il lui
racontât sa troisième errance
Le lendemain, avec
douceur et déférence.
[FIN DU DEUXIÈME VOYAGE DE SINDBAD LE MARIN]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2178.
dimanche 12 janvier 2014
Histoire de Sindbad le Marin (Deuxième voyage, partie IV)
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