mardi 4 février 2014

Histoire de Sindbad le Marin (Septième voyage, partie V)

Histoire de Sindbad le marin (septième voyage, partie V) 

Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
 
Quand mon patron me vit, l’âme de joie pleine,
Il s’écria : « Sindbad ! J’étais dans la peine,
Et quand j’ai vu un arc et tes flèches tombés
Et l’arbre renversé, je t’ai cru succombé.
En vain je m’épuisais en recherches inutiles,
Je revins en pleurant ta mort à la ville
Avec la certitude de ne plus te revoir.
Qu’est-ce que qui t’est arrivé ? J’aimerais bien le savoir,
Dis-moi, par quel bonheur es-tu encore en vie ?
Je lui dis le récit dont il avait envie
Et dont il reconnut toute la vérité,
Et fut content de ma rare sincérité
Quand, le lendemain, à la colline nous allâmes.
De toutes les dents qu’en ce cimetière nous trouvâmes
Nous chargeâmes l’éléphant qui nous avait portés.
« Frère, sois comblé de biens et de prospérités !
Que Dieu m’en soit témoin ; tu n’es plus mon esclave.
Tu es des serviteurs le plus probe et brave.
En t’envoyant chasser, je t’ai dissimulé
Que tous les esclaves qui à ces bois sont allés
Pour chercher comme tu l’as fait de l’ivoire
Ont été tués et ont trouvé une mort noire !
Mais toi, preux Sindbad, tu n’as point comme eux péri,
Le Seigneur t’a sauvé ; sans doute il te chérit.
Désormais il n’est plus besoin que des hommes aillent
Chasser les éléphants. Grâce à ta trouvaille,
La ville est devenue riche et ces hommes sont sauvés
Et de leur liberté ne seront plus privés.
Mais cette récompense n’est point suffisante,
Avec ta liberté, souffre qu’on te présente,
Moi et les marchands de cette ville, mille précieux biens. 
Je ne suis plus ton maître, à ta patrie reviens. »
Me dit mon maître avec bienveillance et verve,
Et je lui répondis : « Que Dieu vous conserve !
Patron, ma liberté est un bien suffisant
Et je suis honoré d’accepter vos présents. »
Mon maître reprit : « Pour qu’à Bagdad tu reviennes
Et de moi comme d’un ami tu te souviennes
Reste d’abord chez moi et attends quelques jours
Qu’un navire cherchant de l’ivoire arrive pour
Que je te recommande avec gratitude
A un de mes confrères qui ont l’habitude
De venir à cette ville, et vont à ton pays. »
A ce dernier ordre du marchand j’obéis
En le remerciant de sa douce courtoisie
Et en chantant en son honneur une poésie.


  [A SUIVRE]

Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène    

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