Histoire de Sindbad le marin (sixième voyage, partie IV)
Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
Jusqu’à la ville
de Serendib nous marchâmes,
Les Noirs me présentèrent
avec beaucoup de flamme
Au Roi, homme
auguste qui semblait bienveillant,
Lui disant que j’étais
un marin très vaillant.
Je le saluai en m’inclinant
jusqu’à terre
Et il me releva,
et me voyant me taire
Par respect,
attendant qu’il parlât avant moi,
Me fit avancer, et
comme si j’étais roi
Me sourit et me
fit près de lui prendre place
Me disant : « Sindbad,
que rien ne vous embarrasse,
Parlez librement
et racontez le récit
De votre voyage,
et ce que vous faites ici. »
Je ne cachai rien
au Roi. Sans le faire attendre,
Je lui fis le
récit que vous venez d’entendre
Et il en fut
surpris et tellement charmé
Qu’il ordonna d’écrire
tout ce conte nommé
Les voyages de
Sindbad, en lettres d’or pures
Afin de conserver
mes six aventures
Dans les archives
de son royaume éternellement.
Le bon roi fut
empli du même émerveillement
Quand on apporta
le radeau qu’en sa présence
On déchargea, et
vit les magnificences
Dont les ballots
étaient remplis ; il fut surpris
De la quantité de
rubis et d’ambre gris
Et d’émeraudes qui
brillaient, éclatantes.
Du bon roi ne
voulant point prolonger l’attente
Puisqu’à son
regard je jugeai qu’il désirait
Mon trésor que,
tout roi qu’il fût, il admirait,
Je lui dis : «
Seigneur, mes richesses vous appartiennent
Et si vous les
voulez, elles vous reviennent
Et moi, Sindbad,
je suis votre humble serviteur. »
Mais il me
répondit, le sourire enchanteur :
« Ces
richesses sont à vous, je les vois sans envie,
Dieu vous les a données
en vous sauvant la vie
Et je n’oserai
point jamais vous en priver
Car dans mon
royaume et cour vous êtes arrivé.
Sans les diminuer
je veux, au contraire,
Qu’elles soient
augmentées, et je vais vous faire
De grandes
largesses et mille prodigalités
Pour que vous
parliez de ma libéralité
Au calife Haroun
Al-Rashid, dont la clémence
Et la charité sont
comme la mer immenses.
Faites aussi
savoir au Commandeur des croyants
Mon amitié
sincère, en lui envoyant
A mon nom et au
nom de la patrie cette lettre. »
Je promis au noble
roi de la lui remettre,
Il me recommanda à
ses plus sûrs marins
Et je partis sur
des flots amis et sereins,
Appesanti par les
présents de son altesse.
Mon navire voguait
avec grande vitesse,
J’arrivai bientôt
à Bagdad, et fort content
Le calife reçut
les présents, écoutant
Mon récit avec une
surprise sans égale. »
Sindbad arrêta de
parler, et la salle
Semblait rêver
comme lui. Au porteur il donna
Cent sequins, et
pria ses hôtes qu’il étonna
De bien vouloir
revenir à la même heure,
Le lendemain, à sa
somptueuse demeure,
Pour qu’il leur
racontât son voyage dernier
Qui transforma ce
preux marin en casanier
Car il fut
terrible plus que tous ses voyages
Et l’emmena à de
plus périlleux rivages.
[FIN DU SIXIÈME VOYAGE DE SINDBAD LE MARIN]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2178.
jeudi 30 janvier 2014
Histoire de Sindbad le Marin (Sixième voyage, partie IV)
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