Histoire de Sindbad le marin (sixième voyage, partie III)
Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
Sous la voûte je
ne vis plus la lumière,
Dans les ténèbres
je dis une prière
Et, sans que je ne
susse où elle m’emportait,
L’eau m’entraîna
et son vif courant me sortait
Lentement de cette
grotte au soleil ravie.
Mes menues
provisions qui me gardaient en vie
Etaient sur le
point de finir, et je fermais
Sans m’en
apercevoir l’œil et je m’endormais.
A mon réveil je
vis, au lieu de la montagne,
A ma grande
surprise, une vaste campagne
Au bord d’une
rivière où, mon radeau attaché,
Tout un peuple de Noirs
sur moi était penché.
Je les saluai et
eux aussi me parlèrent
Mais nos deux
langues nous étaient étrangères.
Je n’en étais pas
moins de joie transporté
Et en voyant des
hommes vivants réconforté.
Un noir qui
entendait ma langue me dit : « Frère,
Vous vous étonnez
de notre bande ouvrière
Mais nous habitons
tous ces lieux que vous voyez
Et nous sommes
heureux et surpris que vous soyez
En vie, sans doute
grâce à la bonté divine.
De ce fleuve qui
sort de la montagne voisine
Nous sommes venus
dès l’aube, avant les moineaux,
Pour arroser nos
champs, par de petits canaux
Détourner l’eau
douce aux moissons et limpide.
Nous vîmes votre
radeau sur les ondes rapides,
L’un de nous se
jeta à la nage et l’amena.
De vous voir
endormi ainsi on s’étonna ;
Votre histoire
doit être fort extraordinaire,
Mais notre
surprise risque de vous déplaire
Car une grande
faim sûrement vous alarmait. »
Ces braves me
présentèrent plusieurs sortes de mets,
Je leur racontai,
quand ma faim fut apaisée,
De quelle manière
la mort me fut refusée
Et comment le
Seigneur me sauva du trépas
Dans ma langue que
ses hommes ne connaissent pas
Et que mon
interprète daigna leur traduire.
D’émerveillement
je vis leurs yeux reluire
Et ils me dirent : « Cette
histoire emplit d’effroi
Et de surprise
ceux qui l’écoutent. Par le Roi
Elle mérite sans
doute d’être entendue. »
Je leur répondis
que la vie m’était rendue
Grâce au Seigneur et
grâce à eux, que leurs désirs
Sont des
commandements, et que je ne puis choisir
Que de leur obéir.
Les Noirs envoyèrent
Aussitôt chercher
un cheval, et chargèrent
Sur leurs épaules
le radeau tel qu’il était.
Moi, sur cet
animal somptueux je montai,
Et une autre
partie de cette troupe bienveillante
Me montrait la
route dans cette ville verdoyante
Qui devait me
conduire jusqu’au royal palais
Où, comme les
seigneurs, en grandes pompes j’allais.
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2178.
mercredi 29 janvier 2014
Histoire de Sindbad le Marin (Sixième voyage, partie III)
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