Histoire de Sindbad le marin (Cinquième voyage, partie IV)
Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
Un marchand du vaisseau, d’une voix
amicale
Et voyant que j’étais encore très pâle,
Me conduisit dans un logement hospitalier
Aux étrangers comme moi et aux oubliés.
Il me donna un grand sac et me dit :
«Ramasse
Comme les autres marchands que tu verras
sur place
Des cocos, et tu vas gagner beaucoup
d’argent. »
Je le remerciai et partis avec ces gens.
Nous arrivâmes à une forêt fort épaisse
Dont les arbres étaient si hauts, aux
troncs si lisses,
Qu’on ne pouvait cueillir leurs fruits,
notre métier.
Les marchands, réunis autour des
cocotiers,
Ramassèrent des pierres et les lancèrent
aux singes
Irrités de notre commerce qui dérange
Leur quiétude, voulant ne point être
visités,
Ils cueillirent des cocos ; pleins
d’animosité,
Ils
nous les lancèrent à leur tour. Nous en remplîmes
Nos sacs vides, et après quelques heures
nous partîmes
Contents de ce butin que nous avions
gagné.
Le bon marchand me dit, après avoir
daigné
M’aider de la
sorte : « Travaille et continue
Jusqu’à ce que tu gagnes la somme
convenue
Pour rentrer à Bagdad. » Et je le
remerciai
Une deuxième fois, parce qu’il se
souciait
Du sort d’un voyageur las et misérable.
Je gagnai bientôt une somme considérable
En vendant mes cocos et en les échangeant
Contre d’autres biens, en buvant et en
mangeant
Fort peu. J’attendis d’un navire
l’arrivée
Et mes affaires étaient sur cette île
achevées.
Quand il arriva, de l’homme qui avait
songé
A m’aider, j’allai prendre en
l’étreignant congé
Et je me mis en route avec grande
confiance.
Par l’île où le poivre croît en abondance
Nous passâmes, et aussi par l’île de
Comari
Qui était un austère et magnifique abri
Dont les habitants se firent une loi
inviolable
De ne jamais servir le moindre vin à
table
Et de ne souffrir nul lieu de débauche
caché.
Avec d’autres marins nous allâmes pêcher
Sur cette île ensemble de précieuses
perles
Et j’en devins plus riche, car moi qui
vous parle
J’en chassai de très grosses. A Bagdad
arrivé,
Les pauvres de mes gains ne furent point
privés,
Et pour remercier
Dieu je fis de grandes aumônes. »
Sindbad se tut et,
âme généreuse et bonne,
Au porteur donna
les cent sequins, l’invitant
A revenir, ainsi
que les convives l’écoutant
Avec
émerveillement et surprise fort grande
Et à qui il fit de
bienveillantes offrandes.
[FIN DU CINQUIÈME VOYAGE DE SINDBAD LE MARIN]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2178.
dimanche 26 janvier 2014
Histoire de Sindbad le Marin (Cinquième voyage, partie IV)
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