Histoire de Sindbad le marin (quatrième voyage, partie II)
Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
Je fus mené avec
cinq hommes par ces fourbes
Qui nous firent
asseoir et nous servirent une herbe
En nous invitant
par des signes à en manger.
Ils semblaient
accueillir ainsi les étrangers.
Mes pauvres
camarades, hélas ! ne consultèrent
Que leur faim, et
sur ces mets tous se jetèrent
Avec empressement
et grande avidité.
Je m’en abstins
malgré toute la lividité
De mon front, et
ma faim sans cesse grandissante
Qui rendait ma
couleur toute pâlissante,
Et je vis que j’étais
le plus sage parmi nous,
Car mes
compagnons, comme s’ils étaient devenus fous,
Eurent l’esprit
tourné et dirent des choses absurdes
Et à mes propos
leurs oreilles semblaient sourdes.
On nous servit
ensuite du riz fort odorant ;
Je vis les autres,
sans raison, le dévorant
Et se battant pour
en recueillir les miettes.
J’en mangeai fort
peu pour ne point perdre la tête
Et je compris
ensuite quel était le dessein
De ces
anthropophages, qui nous voulaient bien sains
Mais sans
connaissance de notre destinée.
Cette séduisante
herbe qu’ils nous avaient donnée
Etait une drogue
qui détruisait l’esprit
De leurs victimes,
quant à ce sinistre riz,
Ils le leur
servaient pour les rendre plus grasses.
Je sus même,
après, que ceux de cette sombre race
Qui ne trouvaient
point de voyageurs à dîner
De manger leurs
pareils n’étaient pas chagrinés.
Voyant que je
devenais plus maigre, ils cessèrent
De s’occuper de
moi, et même me laissèrent
Sortir du foyer.
Mes camarades furent soupés
Et je pus, quant à
moi, sans peine m’échapper.
Un vieillard me
vit, et doutant de ma fuite
Me cria de rester.
Je l’ignorai, ensuite
Je marchai, loin
de tous les endroits habités
Que je pris,
pendant sept jours, grand soin d’éviter.
Je vivais de
cocos, repas et breuvage,
Et j’avais
tellement peur de revoir ces sauvages
Que je m’endormais
fort peu quand la nuit tombait.
Je songeais que
jamais moi je ne succombais
Et que Dieu me
châtiait pour mon insolence.
Au huitième jour,
j’errais avec nonchalance
Quand je vis des
hommes qui comme moi étaient blancs
Et cueillaient du
poivre. Je m’approchais, allant
A eux. Ils me
parlèrent dans ma langue chérie
Et, voyant ma
pâleur et ma mine maigrie,
Me demandèrent ce
qui me mit dans cet état.
D’être sauvé des
Noirs on me félicita
Et l’on entendit
mon récit avec merveille
Car mon histoire à
nulle autre n’était pareille,
A ce peuple
barbare nul homme ne survivant,
Et ces braves
récolteurs m’écoutèrent en rêvant.
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2178.
samedi 18 janvier 2014
Histoire de Sindbad le Marin (Quatrième voyage, partie II)
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Mon avis sur cet article: