dimanche 2 février 2014

Histoire de Sindbad le Marin (Septième voyage, partie III)

Histoire de Sindbad le marin (septième voyage, partie III) 

Poèmes de "la série Mille et une Nuits":


Nous ne pûmes défendre notre frêle vaisseau
Contre ces pirates et leur sauvage assaut.
Ceux qui voulurent, d’ailleurs, faire résistance,
Furent tués par ces barbares sans advertance,
Et nous devînmes, nous, leurs esclaves soumis.
Nous fûmes dépouillés par ces pirates ennemis
Et mîmes les vilains habits qu’ils nous donnèrent.
A une île éloignée ils nous emmenèrent
Et ils nous vendirent comme on vend des objets.
D’un riche et bon marchand je devins le sujet,
Il me donna à boire et de la nourriture
Mais je ne lui parlai point de mes aventures
Bien que l’esclavage fût pour moi un faix pesant.
Je lui affirmai ne pas être un artisan
Quand il me demanda comme un bienveillant maître
Si dans ma patrie que je lui fis connaître
J’avais quelque métier, non sans compassion.
Je lui dis que j’étais marchand de profession
Et que les pirates me prirent toutes mes affaires
Quand nous fûmes attaqués par leurs sauvages corsaires.
« Savez-vous tirer de l’arc ? » reprit le marchand.
Et je lui répondis  que j’avais des penchants
Pour la chasse, et l’ayant manié dans ma jeunesse,
Je le maniai toujours avec autant d’adresse.
Il me donna des flèches et un arc. Derrière lui,
Sur un éléphant je montai aussitôt, puis
Il me mena à une forêt profonde et vaste
Sans que je ne fusse réellement enthousiaste
Car je tressaillais de quelque danger nouveau,
Des hasards de toutes sortes étant dévot.
Mon maître me montra un prodigieux arbre
Et me dit : « Montez. Des éléphants sans nombre
Passeront devant vous. Vous me donnerez avis
S’il en tombe quelqu’un, à la jungle ravi. »
Il me fit cela et me laissa des vivres
Et, m’ayant ordonné de ne point le suivre,
Il me laissa sur cet énorme arbre touffu.
J’y demeurai pendant toute la nuit à l’affût.
Pour  m’en libérer je voulais plaire à mon maître,
Mais je ne vis aucun éléphant paraître.
Le lendemain, dès que le soleil fut levé,
Je vis, fort étonné et du sommeil privé,
Une meute de ces bêtes. La gorge devenant sèche,
Je tirai rapidement dessus plusieurs flèches.
Il en tomba un. Je vis les autres partir
Et j’allai prestement afin d’en avertir
Mon patron qui loua ma rare prouesse
Et me remercia avec de bonnes caresses
Et un dîner copieux. Nous allâmes creuser
Un fossé, et aidé par ce marchand rusé,
Nous y enterrâmes la bête formidable
Et mon maître me dit : « L’odeur désagréable
De cet animal, va partir en attendant
Qu’il pourrisse pour qu’on lui enlève les dents.
Chassez comme vous le faites, Sindbad, et je pense
Que vous aurez droit à de grandes récompenses. »



  [A SUIVRE]
 

Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène  

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