Histoire de Sindbad le marin (septième voyage, partie III)
Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
Nous ne pûmes
défendre notre frêle vaisseau
Contre ces pirates
et leur sauvage assaut.
Ceux qui
voulurent, d’ailleurs, faire résistance,
Furent tués par
ces barbares sans advertance,
Et nous devînmes,
nous, leurs esclaves soumis.
Nous fûmes
dépouillés par ces pirates ennemis
Et mîmes les
vilains habits qu’ils nous donnèrent.
A une île éloignée
ils nous emmenèrent
Et ils nous
vendirent comme on vend des objets.
D’un riche et bon
marchand je devins le sujet,
Il me donna à
boire et de la nourriture
Mais je ne lui
parlai point de mes aventures
Bien que
l’esclavage fût pour moi un faix pesant.
Je lui affirmai ne
pas être un artisan
Quand il me
demanda comme un bienveillant maître
Si dans ma patrie
que je lui fis connaître
J’avais quelque
métier, non sans compassion.
Je lui dis que
j’étais marchand de profession
Et que les pirates
me prirent toutes mes affaires
Quand nous fûmes
attaqués par leurs sauvages corsaires.
« Savez-vous tirer
de l’arc ? » reprit le marchand.
Et je lui
répondis que j’avais des penchants
Pour la chasse, et
l’ayant manié dans ma jeunesse,
Je le maniai
toujours avec autant d’adresse.
Il me donna des
flèches et un arc. Derrière lui,
Sur un éléphant je
montai aussitôt, puis
Il me mena à une
forêt profonde et vaste
Sans que je ne
fusse réellement enthousiaste
Car je
tressaillais de quelque danger nouveau,
Des hasards de
toutes sortes étant dévot.
Mon maître me
montra un prodigieux arbre
Et me
dit : « Montez. Des éléphants sans nombre
Passeront devant
vous. Vous me donnerez avis
S’il en tombe
quelqu’un, à la jungle ravi. »
Il me fit cela et
me laissa des vivres
Et, m’ayant
ordonné de ne point le suivre,
Il me laissa sur
cet énorme arbre touffu.
J’y demeurai
pendant toute la nuit à l’affût.
Pour m’en libérer je voulais plaire à mon maître,
Mais je ne vis
aucun éléphant paraître.
Le lendemain, dès
que le soleil fut levé,
Je vis, fort
étonné et du sommeil privé,
Une meute de ces
bêtes. La gorge devenant sèche,
Je tirai
rapidement dessus plusieurs flèches.
Il en tomba un. Je
vis les autres partir
Et j’allai
prestement afin d’en avertir
Mon patron qui
loua ma rare prouesse
Et me remercia
avec de bonnes caresses
Et un dîner
copieux. Nous allâmes creuser
Un fossé, et aidé
par ce marchand rusé,
Nous y enterrâmes
la bête formidable
Et mon maître me
dit : « L’odeur désagréable
De cet animal, va
partir en attendant
Qu’il pourrisse
pour qu’on lui enlève les dents.
Chassez comme vous
le faites, Sindbad, et je pense
Que vous aurez
droit à de grandes récompenses. »
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2178.
dimanche 2 février 2014
Histoire de Sindbad le Marin (Septième voyage, partie III)
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