samedi 1 février 2014

Histoire de Sindbad le Marin (Septième voyage, partie II)

Histoire de Sindbad le marin (septième voyage, partie II) 

Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
 

Je me préparai donc à prendre la route
Car je savais que ce voyage allait sans doute
Être fort long, et peut-être aussi périlleux.
La lettre en main et les présents sous les yeux,
Je partis cette fois sans ardeur aventureuse.
La mer fut calme et ma navigation heureuse
Et j’arrivai à l’île royale sans soucis.
Aux ministres surpris de me revoir ainsi
Je dis ce qui m’amenait, et avec impatience
Je les priai de me faire donner audience.
On me conduisit au palais incontinent
Et je saluai le roi en me prosternant.
Il m’accueillit avec une joie amicale
Qui ne diminua point sa grandeur royale
Et me dit qu’il était content de me revoir.
Il fut encore plus heureux de recevoir
Les présents du Calife et sa lettre auguste.
Il lui envoya une table riche et vétuste
Qu’on croyait venir de l’illustre Salomon,
Des draps d’or, des émeraudes, de la soie, des timons
D’or pur, cinquante robes, cent autres dont la toile
Etait très blanche, et qui luisaient comme des étoiles,
Les plus fines de Suez, du Caire et de Coufa,
Et des vases d’agate, les plus beaux des califats.
La lettre était conçue en ces nobles termes
Qui étaient écrits en lettres dorées et fermes :
« Contents, nous lûmes votre lettre, et au nom de Dieu
Le tout-puissant et le très-miséricordieux,
Nous vous envoyons celle-ci, qui est émanée
Du Conseil de notre Porte, et qui fut donnée
A Sindbad le Marin, notre seul messager,
Qui à vous la remettre en main s’est engagé.
Votre amitié, Roi, ne sera point oubliée,
Nos royaumes sont amis et nos armées alliées. »
Le roi de Serendib lut avec grand plaisir
Cette lettre, traduite par un de ses vizirs
Pour qu’elle fût de tous les ministres comprise.
Me permettant de prendre congé, à ma surprise
Il me fit un présent tellement prodigieux
Que je cherchai en vain des propos élogieux
Pour le remercier de sa douce bienfaisance.
Je croyais que j’allais avec la même aisance
Retrouver le chemin de Bagdad sans tourments.
Mais Dieu disposa de mon sort autrement
Car nous fûmes attaqués par de sombres corsaires
Et, trois jours passés, nous tombâmes dans leurs serres.

  [A SUIVRE]


Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène 

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