Histoire de Sindbad le marin (septième voyage, partie IV)
Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
Je continuai cette
chasse pendant deux mois
Et mon maître
étonné était content de moi.
Comme un singe j’allai
à l’affût, d’arbre en arbre,
Et immobile comme
les statues de marbre
Je restais dans l’ombre
des feuillages caché,
Et, tel un
voyageur sur un ruisseau penché,
J’attendais,
patient, que des éléphants passassent,
Et un jour ne
luisait point sans que j’en tuasse.
Mon maître me
traitait maintenant comme son égal
Et j’eus droit à
une belle chambre et à maints régals.
Un jour que j’étais
dans ma retraire solitaire,
Au lieu de voir
ces bêtes comme à l’ordinaire
Passer devant moi,
je les vis vers moi venir.
Monstres puissants
et que rien ne peut retenir,
La terre tremblait
sous leurs pas quand ils s’approchèrent
Et, décidés sans
doute à se venger, marchèrent
Et arrivèrent à
mon arbre avec un grand bruit.
En voyant que ma
proie maintenant me poursuit,
Mon arc et mes
flèches des mains me tombèrent
Et les yeux courroucés
de ces bêtes meurtrières
Me rendirent
immobile et m’emplirent de frayeur
Et pour qu’il me
sauvât je priai le Seigneur.
Je vis que mes
craintes n’étaient point vaines
Quand une parmi
ces créatures surhumaines
Qui était la plus
grosse, d’un prodigieux mouvement
M’ayant bien
contemplé, après quelques moments,
Embrassa l’arbre
avec sa trompe puissante
Et, pour qu’elle châtiât
mes actions malfaisantes
Contre sa race,
par terre le renversa.
Aussi facilement
que sa trompe l’embrassa,
Elle m’embrassa
moi-même, et non loin de sa croupe,
Je fus mis sur le
dos du chef de la troupe.
J’étais pâle et
tremblant et presque mort d’effroi.
Aussitôt l’animal
m’emmena à un endroit
Et, sans que je ne
susse grâce à quel mystère,
S’en alla avec les
siens et me posa à terre.
J’eusse pu être
occis par ces fauves triomphants
Mais, surpris, je
vis qu’il n’y avait plus d’éléphants.
L’endroit était
une colline peu verte
D’ossements et de
dents d’éléphants toute couverte.
Je compris quel
était l’admirable dessein
De ces bêtes dont
je perçais chaque jour le sein
Avec mes flèches
cruelles, voulant que je cessasse
De les persécuter
chaque fois qu’elles passent,
Elles m’emmenèrent
à cet endroit qui était plein
Des précieuses
dents de ces animaux malins.
Emu par cette
action et par ce spectacle
Je pleurai de tristesse.
Il n’y avait nul obstacle
Entre moi et la
ville, et je tournai mes pas
Vers elle, encore
tremblant et affreusement las.
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2178.
lundi 3 février 2014
Histoire de Sindbad le Marin (Septième voyage, partie IV)
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