samedi 11 janvier 2014

Histoire de Sindbad le Marin (Deuxième voyage, partie III)

Histoire de Sindbad le marin (deuxième voyage, partie III) 


Poèmes de "la série Mille et une Nuits"



L’oiseau arriva à une vaste vallée
Qui était très profonde et par les monts voilée
De toutes parts, comme un funeste guet-apens.
Il donna du bec sur un prodigieux serpent
Et je déliai mon nœud à toute allure.
Sentant à la gorge et aux pieds maintes brûlures,
Je marchai lentement, regardant de toutes parts
Et ne voyant autour de moi que des hasards,
Hélas ! Par les montagnes de tous côtés fermée,
La vallée de diamants était toute parsemée
Et ils étaient plus gros que des rocs. Ébahi,
Je contemplais ces lieux de richesse envahis
Mais qui ne pouvaient me servir à grand-chose,
Ressemblant aux captifs d’une prison morose
Pleine de serpents qui à cause du Rokh, mon sauveur,
Se cachaient le jour et la nuit sortaient, rêveurs.
Ces bêtes immenses que je devinais capables
D’engloutir une horde d’hommes, étaient effroyables ;
Leurs sifflements étaient pareils au grondement
Du tonnerre, mais ils se déplaçaient lourdement
Et je pouvais, grâce à Dieu, dans une grotte sombre
En attendant le jour me cacher dans l’ombre
Et en boucher l’entrée avec un gros diamant.
Pour ma témérité sans cesse me blâmant,
Je regrettais l’île qui était plus sûre,
Où je ne craignais point la faim et les morsures
Et où je n’avais point soif. Je ne dormis pas
Et le jour suivant je sortis, tremblant et las,
De ma grotte, quand les serpents se retirèrent.
Je vis tout à coup d’une montagne altière
Un morceau de viande à côté de moi choir
Puis un autre, et je crus entendre, sans les voir,
Un bruit d’hommes qui étaient en haut et qui semblaient
Rire et deviser, et qui vaguement me rappelaient
Un curieux récit que j’entendis une fois
Étonné et sans y attacher trop de foi
A propos de marchands qui lancent de la viande
Dans une vallée emplie de diamants, et attendent
Que les aigles, plus forts en ce pays qu’ailleurs,
Viennent et l’emportent, pour que de braves crieurs
Les obligent à quitter leur nourriture
Et prennent les diamants plaqués à la pâture
Qu’ils allaient emporter à leurs frêles petits
Une fois l’aigle apeuré par leurs clairons parti.
L’espoir me revint de quitter ce fossé blême
Et une idée me vint en ce moment même.


[A SUIVRE]

Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène  

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