Histoire de Sindbad le marin (deuxième voyage, partie II)
Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
Comme le soir n’était
pas encore très sombre,
Je montai, éperdu,
au haut d’un grand arbre,
L’œil attentif,
cherchant de tous côtés à voir
Quelque chose qui
pût me donner de l’espoir.
Il n’y avait point
de voiles dans la mer déserte
Et je n’en étais
que plus sûr de ma perte.
Mais il y avait,
assez loin, quelque chose de blanc
Que je ne distinguais
point, de loin me semblant,
Sans que je n’en
fusse sûr, un roc énorme.
Je m’approchai presque
en tressaillant de cette forme ;
C’était une boule
blanche d’une prodigieuse hauteur
Et fort douce au
toucher, à l’aspect tentateur,
Et j’en cherchais
en vain la moindre ouverture.
L’air s’obscurcit
soudain par une créature
Dont je vis
apparaître, surpris et frissonnant,
Les ailes qui me
cachaient le soleil rayonnant
Déployées largement
au-dessus de ma tête
Et remuant avec un
bruit de tempête.
Je me souvins
alors, quand j’étais dans les flots,
D’une fable
racontée par les braves matelots
Au sujet d’un
oiseau immense qu’ils appelèrent
Le Rokh, et dont,
pendant un dîner, ils parlèrent
Comme d’un monstre
pouvant faire couler un bateau
En agitant une
aile, comparant aux couteaux
Ses griffes
acérées et fort dangereuses.
Je souriais de
leurs superstitions peureuses
Et en ce moment j’en
sus la véracité.
Je vis venir l’oiseau
plein de voracité
Et m’étais serré
fort près de l’œuf, de sorte
Que je vis ses
pieds de géant qui le portent,
Pareils à des
troncs d’arbres. Je songeai un moment
Et avec mon turban
m’attachai fermement
A son pied,
espérant quitter cette île vide.
Je passai la nuit
en cet état, livide
Et tressaillant de
froid, n’osant guère dormir,
À chaque bruit
tâchant en vain de ne point frémir.
Cette nuit
terrible me semblait éternelle
Et je maudissais
mon âme criminelle
Dont les mauvais
penchants me firent quitter les miens,
M’emmenant là où
hormis la mort il n’y avait rien.
Rongé par le froid
ou par un monstre féroce,
Je me préparais à
un trépas atroce
Sur cette île
déserte où mon destin m’appela,
Quand le Rokh aux
lueurs de l’aube s’envola.
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2178.
vendredi 10 janvier 2014
Histoire de Sindbad le Marin (Deuxième voyage, partie II)
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