Histoire de Sindbad le marin (premier voyage, partie II)
Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
Resté
à la merci des flots malencontreux,
Je
luttais vainement, disputant contre eux
Ma
vie, le reste du jour et la nuit suivante.
J’avais
moins de force que d’épouvante
Et
fermai les yeux, me préparant à mourir
Et
priant Dieu de ne point me faire souffrir.
Une
vague me jeta soudain contre une île,
Le
rivage en était haut et difficile,
Je
m’accrochai à des racines d’arbres, il fit nuit,
Je
m’étendis sur la terre et je m’évanouis
A
demi mort, jusqu’à ce que parut l’aurore.
Faible
et assoiffé et n’ayant pas encore
Mangé,
je trouvai des herbes et une source d’eau.
Je
mangeai et je bus en reposant mon dos
Contre
le tronc d’un arbre à la douce écorce.
Je
récupérai, peu à peu, toutes mes forces
Et
m’avançai dans l’île en errant au hasard.
Dans
une belle plaine où je promenais mes regards
Je
vis un grand cheval, tout blanc et superbe,
Qui,
attaché à un piquet, mangeait l’herbe.
Sans
que je susse pourquoi et ce que je cherchais,
Craintif
en même temps que curieux, je m’approchai
De
cette bête formidable et sereine
Et
j’entendis comme une voix souterraine.
Un
moment après, un homme parut, vint à moi
Et
me demanda qui j’étais. De mes émois
Malgré
ma peur, je lui fis le récit sincère.
Il
me prit la main, et comme un sombre émissaire
M’emmena
dans une grotte. Ses semblables étaient là,
Surpris
de me voir, nul d’entre eux ne me parla,
Mais
mon guide leur fit signe de ne point se taire ;
Je
mangeai quelques mets qu’ils me présentèrent
Et
ils me dirent : « Parmi nous sois le bienvenu
Et
sache que nous sommes, mystérieux inconnu,
Les
loyaux palefreniers du roi Mihrage
Que
tu iras voir si tu en as le courage.
Si
tu étais venu ici un jour plus tard,
Tu
aurais sans doute péri, étranger, car
Les
habitations sont tellement lointaines
Que,
sans guide, toutes tes recherches eussent été vaines. »
Le
lendemain avec mes hôtes je m’en allai
A
la capitale où mon destin m’appelait.
Je
fus présenté au roi, homme puissant mais affable,
A
qui je racontai toute ma sombre fable
Et
qui me combla de mille présents divers
Car
son cœur comme son palais m’étaient ouverts.
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2178.
lundi 6 janvier 2014
Histoire de Sindbad le Marin (Premier voyage, partie II)
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