Histoire de Sindbad le marin (troisième voyage, partie I)
Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
Sindbad dit :
«Des dangers je perdis le souvenir,
Las de la terre, à
la mer je voulais revenir
Et elle m’attirait
comme un profond abîme ;
Je m’ennuyai du
faste de ma demeure sublime
Et d’ouïr mes
concubines chanter les mêmes vers,
Des encens et des
vins et des flatteurs divers.
Sans songer aux
périls de la mer profonde,
Je voulais m’enivrer
de l’odeur des ondes
Et entendre leurs
doux chants me réconforter.
J’achetai des
marchandises que je fis transporter
A Bassora, et là j’embraquai
encore
Aux premières
lueurs de la blanche aurore,
Oubliant mon
serment, avec d’autres marchands
Cherchant à faire
fortune ou comme moi cherchant
A quitter les
foyers et leurs monotonies.
Un jour que nous
étions dans la mer infinie,
Une tempête
horrible qui gronda sombrement
En soufflant sur
notre frêle navire âprement
Nous fit perdre
notre courage et notre route.
Nous tremblions et
nous aurions péri sans doute,
Si nous n’avions
point été poussés devant
Le port d’une île
où nous fûmes conduits par le vent.
Nous vîmes le
capitaine, au cœur pourtant mâle,
Obligé d’y
mouiller, devenir tout pâle,
Et il nous dit : « Hélas !
Le destin l’a voulu,
Que dans cette île
peuplée de sauvages velus
Qui vont nous
assaillir, nous jetions notre ancre.
Bien qu’ils soient
des nains, nous ne pouvons les vaincre,
Car ces barbares
sont mille fois plus nombreux
Que des
sauterelles, et une entière armée de preux
Perdrait la vie si
elle osait les combattre ;
Tuez un, vous
serez déchiquetés par mille autres. »
Par cet effroyable
discours tous consternés,
Nous vîmes que
nous n’avions nullement été bernés
Quand nous vîmes
apparaître une horde innombrable
De sauvages nains,
pareils à de petits diables
Et dont le corps
était recouvert de poils roux,
Qui nous voyaient
avec des yeux pleins de courroux.
Ces monstres qui
semblaient prêts au carnage
Rapides comme des
éclairs, se jetèrent à la nage
Et environnèrent
le vaisseau en hurlant.
Nous sûmes bientôt
quel était leur sombre plan
Quand ils
déplièrent promptement les voiles
Et les firent
tomber en en rongeant la toile,
Coupant le câble
de l’ancre sans transpirer
En se donnant la
vaine peine de la retirer.
Ils nous firent
ensuite débarquer et emmenèrent
Notre navire.
Sauvés de ces nains sanguinaires,
Nous ne cherchâmes
point à les en dissuader
Et les vîmes s’éloigner,
par le courant aidés.
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2178.
lundi 13 janvier 2014
Histoire de Sindbad le Marin (Troisième voyage, partie I)
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