Histoire du pêcheur (Partie XXVI)
Poèmes de "la série Mille et une Nuits": Histoire du pêcheur (Partie XVII)
Histoire du pêcheur (Partie XVIII)
Histoire du pêcheur (Partie XIX) Histoire du pêcheur (Partie XX) Histoire du pêcheur (Partie XXI)
Histoire du pêcheur (Partie XXII)
Histoire du pêcheur (Partie XXIII) Histoire du pêcheur (Partie XXIV) Histoire du pêcheur (Partie XXV)
Ému par son
discours, au prince malheureux
Le sultan dit : « Seigneur,
ces perfides amoureux,
Et ce sombre
indien et cette sombre magicienne
Vont être châtiés.
Mais il faut que j’intervienne,
Dites-moi où se
cache cette amante qui pâlit
Et où cet indigne
amant est enseveli. »
« Seigneur,
dit le prince, il est au Palais des Larmes
Vivant dans un
tombeau qui d’un dôme a la forme.
Je ne sais où la
reine se retire. Cependant,
Elle rend visite à
son homme en me la rendant
Pour me châtier
avec la même violence
Et se plaindre de
son éternel silence. »
Le sultan repartit : « Je
compte vous venger,
Mais vous savez
que nous sommes tous deux en danger
Car cette femme
est une puissante enchanteresse.
Écoutez-moi bien,
et l’amant et sa maîtresse
Seront châtiés. »
Et le roi lui communiqua
Son ingénieux
dessein, et il lui expliqua
Comment l’exécuter.
Comme l’heure était tardive,
Le roi prit du
repos dont la magicienne prive
Le jeune prince
enchanté qui espérait, ce soir,
Etre sauvé, grâce
au sultan, de ses pouvoirs.
Ce dernier, qui
cacha sa parure royale,
Se leva dès l’aurore
et, âme brave et loyale,
S’en alla au
palais, qu’il trouva éclairé
De mille flambeaux
radieux de cire blanche œuvrés
Et empli d’une
odeur douce et délicieuse
Qui sortait de
plusieurs cassolettes précieuses
Rangées dans un
bel ordre, et toutes d’or fin et pur.
Le sultan vit l’indien
couché, et d’un coup sûr
De son sabre, ôta
la vie à ce misérable
Et l’alla jeter
dans un puits impénétrable.
Il se coucha,
après cette expédition,
Dans son lit, afin
de compléter sa mission,
En cachant son
sabre sous la couverture.
Le premier soin de
la magicienne impure
Fut de dépouiller
son mari et lui donner,
Avec une barbarie
qui eût pu étonner
Les hommes les
plus cruels, malgré ses prières,
Cent coups de nerf
de bœuf, puis, de son œuvre fière,
Elle le revêtit du
vilain habillement
Dont elle le
revêtait, et sans tressaillement
S’en alla au
palais pour se plaindre et sans taire
Ses grands
gémissements et ses soupirs adultères.
Elle s’approcha du
lit où son amant gisait
Et d’une voix
suppliante et sombre lui disait
En pleurant : « Ô,
amour ! Vous pouvez m’entendre ;
Répondez-moi et ne
me faites point attendre !
Je brûle, je
languis, je pleure et je blêmis,
Etes-vous mon
amant ? Etes-vous mon ennemi ? »
Et, alors qu’elle
parlait au sultan à la place
De son amant, elle
ajouta, triste et lasse :
« Si
seulement punir ce cruel pouvait ramener
Le sourire sur vos
lèvres douces, sans ma chagriner
Je le fouetterais
jusqu’à ce qu’il en meure !
Mais, hélas !
seule ici, je gémis et je pleure. »
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2166.
mardi 18 mars 2014
Histoire du pêcheur (partie XXVI)
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Mon avis sur cet article: