Histoire du pêcheur (Partie xVII)
Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
Le sultan vit, au
lieu de la jeune dame, un noir
Qu’on eût dit un
esclave et qui sortit, ce soir,
Du mur de la
cuisine comme la bourrelle.
Sa taille et sa
grosseur étaient surnaturelles
Et il tenait un
gros bâton vert à la main.
Tous reculèrent
devant ce géant surhumain
Qui dit à un
poisson d’une voix sévère :
« Poisson,
poisson, es-tu dans ton devoir ? » Altières,
Les poissons leurs
têtes, et d’un fier ton
Répondirent : « Oui,
si vous comptez, nous comptons ;
Payez vos dettes
et nous payerons les nôtres,
Si votre décision est
pourtant une autre,
Fuyez et nous
vaincrons et nous serons contents. »
La cuisinière, le
vizir et le sultan
Quand les poissons
eurent achevé ces paroles,
Virent le géant
noir renverser la casserole
Et dans l’ouverture
du mur rentrer fièrement.
Elle se referma
aussitôt entièrement
Devant les yeux
surpris de nos trois spectateurs.
Le sultan s’écria : « Par
le grand créateur !
Je n’ai jamais vu
rien de tel, et la chose
Est trop étrange
pour que je me repose.
Du mystère des
poissons je veux être éclairci
Et le pêcheur
viendra me conter leur récit. »
Il l’envoya
chercher et lui dit : « Tu pêches
Des poissons bien
curieux, et un mystère m’empêche
D’en cuire et d’en
manger, et on me l’a prouvé.
Pêcheur, mon ami,
dis, où les as-tu trouvés ? »
« Dans un
étang, Sire, au-delà de la montagne
Et qu’en allant
tout droit en quelques heures on gagne. »
Répondit le
pêcheur. « Connais-tu cet étang ?
Demanda le roi à
son vizir. « Non, pourtant
Voilà, Sire, soixante
ans qu’aux environs je chasse
Et que près de
cette montagne je passe. »
Il demanda, de cette
réponse étonné,
Comme le jour n’avait
point cessé de rayonner
Au pêcheur s’il
pouvait lui servir de guide.
Il accepta. Quand
ils trouvèrent l’étang limpide
Dont l’eau était
si claire qu’on l’eût cru un miroir,
Le roi et sa cour
furent étonnés de le voir.
Le roi s’arrêta
pour contempler cette eau pleine
De poissons de
quatre couleurs, de cette plaine
Et des collines
autour d’elle fortement surpris.
A ses émirs qui
comme lui n’avaient rien compris
A cet étrange
endroit que jamais ils ne virent
Et cet étang et ses
poissons qui les surprirent
Le sultan demanda
s’ils y étaient allés.
Qu’ils n’en avaient
jamais même entendu parler
Sans lui mentir,
avec zèle ils l’assurèrent,
Et le roi dit : « Puisque
nul d’entre vous, mes frères,
Ne connaît cet
endroit, nous allons y rester
Découvrir son
mystère. » Nul n’osa protester.
Le pavillon royal
ainsi que les tentes
Au bord de l’étang
furent dressés sans attente.
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
vendredi 7 mars 2014
Histoire du pêcheur (partie XVII)
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