Histoire du pêcheur (partie IX)
Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
Le jeune prince
eut grand peur et revint sur ses pas
Pour trouver le
vizir qu’il ne voyait pas
Et qui ne le
suivait guère avec diligence
Comme s’il
assouvissait une sombre vengeance
En le laissant
ainsi seul et loin des humains.
Il vit une belle
dame au bord d’un chemin
Qui était éplorée
et semblait amère.
Arrêtant son
cheval il lui dit : « Ma mère,
Que faites-vous
ici seule alors que le jour
Va se
coucher ? Avez-vous besoin de secours ? »
Elle
répondit : « Je suis la fille d’un roi des Indes,
Je me suis égarée
dans cette forêt profonde
Car en promenant
mon cheval je m’endormis
Et j’en tombai.
Maintenant toute seule, je frémis
Dans cet endroit
où je fus par le sort laissée
Et où je pleure
ainsi, oubliée et blessée. »
Le prince eut
pitié d’elle et il lui proposa
De la prendre en
croupe, ce qu’elle refusa
Avec chasteté, et
accepta ensuite.
Le cheval,
fougueux comme son maître, allait vite
Et en passant près
d’une masure il l’arrêta
Et en descendit
car la dame prétexta
Une nécessité. Le
bridant à la masure,
Le jeune prince
entendit ces paroles impures :
« Réjouissez-vous,
mes fils ! Bientôt il vous viendra
Un jeune
garçon qui est bien fait et fort gras
Et vous le
mangerez ensemble tout à l’heure. »
Majesté, cette
dame cruelle qui pleure
Etait en vérité un
immonde démon
Qui vit dans les
forêts et habite les monts
Et qu’on appelle
ogre. Cette ténébreuse ogresse
Allait dévorer le
prince avec allégresse
Et en nourrir
aussi ses monstrueux petits
Qui étaient
affamés et de fauve appétit.
Le prince, effrayé
de cette créature infâme,
Délia son cheval,
et l’affreuse femme
Parut dans le
moment, suppliant son sauveur
De revenir, avec
des prières pleines de ferveur.
Mais le cavalier
s’en alla sans l’entendre
Et il monta sur
son cheval sans attendre
Qu’il fût par
cette ogresse et ses fils dévoré.
Il revint à son
père qui était éploré,
Le croyant mort,
sauvé de la dame sinistre.
Le roi fut irrité
contre son ministre
Et le fit étrangler
car il avait failli
A protéger son
fils et en était trahi. »
Le vizir dit au
roi, son histoire terminée :
« Que comme
ce vizir, mon âme soit damnée
Et que je périsse
dans de sombres tourments
Si au sujet de ce
médecin je vous mens !
Vous dites qu’il
vous a guéri de vos souffrances
Mais peut-être
qu’il ne l’a fait qu’en apparence
Et que ses remèdes
trompeurs et malicieux
Auront sur vous,
un jour, un effet pernicieux. »
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
jeudi 27 février 2014
Histoire du pêcheur (Partie IX)
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