Histoire du pêcheur (partie II)
Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
Examinant de tous
les côtés le vase,
Il remarqua que la
bouche en était close
Avec l’empreinte d’un
sceau mystérieux dessus.
Trois fois le
pêcheur le secoua pour qu’il sût
Ce qu’il
contenait, mais c’était chose vaine.
« Il n’est
point vide. Et ma fortune est certaine
Si d’or ou d’antiques
sequins il est rempli. »
Se disait-il.
Prenant son couteau, il pâlit
Et parvint à l’ouvrir
enfin avec peine.
Sans qu’il comprît
pourquoi, son âme était pleine
D’effroi, quand il
posa le vase devant lui
Et le secoua, de
le voir vide ébloui.
Il le considérait
d’une manière attentive
Désespérant d’une
pêche aussi chétive
Quand, soudain,
une fumée épaisse en sortit
Dont cet antique
calice était appesanti.
Le pêcheur recula,
plein d’une frayeur sombre,
Devant cette
gigantesque et mystérieuse ombre
Qui s’éleva jusqu’aux
nues en formant un brouillard.
Mais ce qui
effraya encore plus le vieillard
C’est de voir
cette fumée en géant transformée,
Tellement énorme
qu’il en eut l’âme alarmée
Et qu’en songeant
à fuir il ne put point bouger.
Le génie cria,
comme s’il était en danger :
« Salomon,
prophète de Dieu, vous êtes mon maître,
Soyez clément à un
rebelle, à un traître,
A Un insensé qui
jure de vous obéir. »
Au génie le
pêcheur dit, non sans tressaillir :
« Esprit,
ignorez-vous que ce grand prophète
Est mort il y a
dix-huit cents ans, et que vous êtes
A la fin des siècles ? Et pouvez-vous
daigner
Me dire comment
vous vous êtes trouvé prisonnier
De ce vase d’où
vous êtes sorti tout à l’heure ? »
« Je te
trouve bien hardi et il faut que tu meures,
Dit le génie d’un
air fier. Tes jours vont finir. »
« Hélas !
Que vous ai-je donc fait pour me punir ?
S’écria le
pêcheur. J’ai sauvé votre vie
Et par votre
courroux la mienne est poursuivie ! »
Le génie répliqua : « Je
te ferai périr
En t’accordant
deux grâces : ne point te faire souffrir
Et te raconter ma
ténébreuse histoire.
Esprits qui s’opposèrent
à la divine gloire,
Nous reniâmes,
Sacar et moi, son messager
Et lui désobéîmes.
Afin de se venger,
Le puissant roi
chargea son premier ministre,
Le fils de
Barakhia, Assaf le sinistre,
De nous venir
prendre et devant lui nous amener. »
L’aurore qui montait
venant de rayonner
Obligea la belle
Scheherazade à se taire.
Schahriar, curieux
de connaître le mystère
Du génie, et d’entendre
la princesse achevant
Son récit, la
laissa vivre le jour suivant.
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
jeudi 20 février 2014
Histoire du pêcheur (Partie II)
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Mon avis sur cet article: