Histoire du pêcheur (partie VI)
Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
Quand le roi se
leva, réveillé par l’aurore,
Il fut surpris de
voir que son corps indolore
Etait redevenu
sain, et fort étonné, crut
Rêver, quand il
vit que sa lèpre disparut.
A sa cour il alla
montrer ce prodige
Et tous, en voyant
que le mal qui l’afflige
Etait guéri,
furent aussi heureux que lui.
A l’heure où le
soleil au firmament reluit,
Il convoqua Douban
et, tenant sa promesse,
Devant ses
courtisans lui fit mille largesses
Et quand, vers la
fin du jour, il allait partir,
D’une longue robe
fort riche il le fit revêtir.
Il lui dit aussi que l’or, sans artifices,
Ne récompenserait point
assez ses bons offices,
Et, tous les
jours, contents de ce grand inventeur,
Répandait ses
bienfaits sur son bienfaiteur.
Or ce roi avait un
grand vizir, homme barbare
Qui était sans
pitié, envieux et avare,
Et qui jalousait
si fort le bon médecin
Qu’il conçut contre
lui de ténébreux desseins,
Car son sinistre
exploit lui faisait ombrage.
Il alla dire au
roi, en cachant sa rage :
« Sire,
est-il sage d’avoir tant d’amabilité
Pour un étranger,
et dont la fidélité
Par votre altesse
n’a point été éprouvée ?
Vous croyez votre
ardeur grâce à lui retrouvée
Et vous ignorez
que ce perfide sans remords
Est un assassin
qui médite votre mort. »
« Que
venez-vous me dire ? Cette affaire est grave,
Répondit le roi.
Vous dites que ce médecin brave
Après m’avoir
sauvé, complote contre mes jours !
Si pour me tuer il
est venu à ma cour
Pourquoi ne pas
avoir rendu ma mort certaine ? »
« Il vous
séduit, et d’une contrée lointaine
Il vient pour se
venger de votre majesté. »
« Non,
interrompit le roi. Pour le détester
Vous accusez cet
homme que j’aime de perfidie
Alors qu’il m’a
guéri de ma noire maladie !
Vous voulez m’inspirer
ces injustes soupçons
Et discréditer cet
homme de cette façon
Car sa gloire
soudaine excite votre envie.
Il aura mille
sequins, chaque jour, toute sa vie,
Et même en lui
donnant mon Royaume, je suis loin
De le récompenser
assez pour ses bons soins.
Cessez de m’affirmer
donc qu’il n’est qu’un traître !
De ce qu’un vizir
dit au roi Sindbad, son maître,
Je me souviens et
je vais tout vous raconter. »
« Seigneur,
dit le vizir, ayez cette bonté. »
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
lundi 24 février 2014
Histoire du pêcheur (Partie VI)
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