Histoire du pêcheur (Partie xiI)
Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
Le roi répondit,
sans ouïr la voix de la raison :
« Tes
prières, médecin, ne sont plus de saison.
Je veux que tu
meures, ne fût-ce que pour entendre
Ta tête me
parler. » Et cruel, donna l’ordre
De lui couper la
tête au bourreau assassin.
Ce qu’il fit
adroitement. Tombée dans un bassin,
Elle fut à peine
posée sur la couverture
Que le sang
s’arrêta, et bravant la nature,
Au grand
étonnement du roi et des spectateurs,
Elle ouvrir les
yeux et dit à ce malfaiteur :
« Que votre
majesté daigne ouvrir le livre. »
Et à sa victime
qui cessa de vivre
Le roi obéit et
aussitôt il l’ouvrit
Avec empressement.
Ce faisant, il fut surpris
De voir que la
première page en était collée
A la deuxième.
Voyant cette tête immolée,
Il porta le doigt
à sa bouche et le mouilla
De sa salive, que
sans savoir il souilla
D’une ciguë
mortelle par le médecin fabriquée.
Ne voyant rien
d’écrit à la page indiquée,
Il le dit à la
tête. « Il faut encore tourner
Quelques
feuillets » dit-elle. Et se laissant berner,
Le roi le fit, portant
le doigt à sa bouche.
Le livre était
imbu du poison farouche
Et quand il vint à
faire tout son effet fatal,
Le roi tomba tué
par le venin létal
Avec des
convulsions extraordinaires.
La tête, qui vit
cela, dit : « Tyran sanguinaire,
Les princes qui abusent
de leur autorité
Auront tous droit
à ce châtiment mérité !
Je suis innocent
et tu n’es qu’un imbécile
Et te séduire, ô,
roi, doit être bien facile
Car je l’ai fait
comme l’a fait mon détracteur
Qui de ma mort et
de ton trépas est l’auteur.
Péris, roi
cruel ! Ma vengeance est assouvie,
Et comme moi tu
vas bientôt être sans vie. »
La tête ferma les
yeux et le roi tomba mort. »
Au génie le
pêcheur dit : « Le roi sans remords
Fit tuer son
sauveur et sa vie fut finie
Comme tu as voulu
me tuer, sombre génie !
Dieu l’en punit,
comme toi ! Demeure dans les fers,
Prisonnier de ce
vase et des flots de la mer
Où je vais te
jeter, comme toi inexorable !
Tu attendras le
jour du Jugement, misérable,
Pour en sortir,
comme tu l’as fait, à nouveau,
Et pour errer loin
de ton ténébreux caveau. »
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
dimanche 2 mars 2014
Histoire du pêcheur (partie XII)
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