CONTE: LES DEUX FRÈRES (PARTIE XVIIi)
XVIII. La rencontre que fit Robert au cœur de la
forêt
Robert,
perdu tout à fait dans l’obscurité,
Se
décide à camper, fort las et irrité.
Il
s’assied sur l’herbe et ses bêtes le suivent,
Et
entend tout à coup une voix plaintive,
Se
retourne, mais ne voit nul être vivant ;
Il
entend encore, dans les moments suivants,
Un
long gémissement, et voit une vieille
Assise
sur un arbre à elle pareille,
Qui
se lamente et lui dit : « Aidez-moi, j’ai froid ! »
« Descendez
vous chauffer », répond-il sans effroi.
« Je
n’ose le faire, j’ai peur de vos bêtes. »
« Ne
craignez rien. » « J’ai peur ! Prenez cette baguette
Et
donnez-leur un coup sur le dos, s’il vous plaît. »
Robert,
pour rassurer cette vieille, le fait,
Ses
bêtes aussitôt sont changées en pierre,
La
vieille femme est en effet une sorcière,
Elle
descend, frappe le chasseur étonné
Et
le change aussi en pierre ; le coup donné,
Elle
rit, et forte malgré sa grande bosse,
Met
toutes les pierres dans une large fosse
Remplie
de victimes au même triste sort.
La
belle princesse, cependant, de la mort
De
son époux chéri tremble et se lamente,
L’aurore
la blesse et la nuit la tourmente,
Avec
son père elle fait chercher son mari,
Mais
les chasseurs les plus vieux et aguerris
Ne
peuvent le trouver, ni lui ni ses bêtes.
Au
plus fort des douleurs de la princesse inquiète,
Le
frère de Robert, Georges le vaillant,
Après
un voyage malheureux en Orient,
Retourne
à la ville, l’âme bien amère,
Pour
savoir comment va son bien-aimé frère.
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2091.
lundi 18 décembre 2017
Conte: Les deux frères (Partie XVIII)
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