lundi 18 décembre 2017

Conte: Les deux frères (Partie XVIII)

CONTE: LES DEUX FRÈRES (PARTIE XVIIi)


XVIII. La rencontre que fit Robert au cœur de la forêt

Robert, perdu tout à fait dans l’obscurité,
Se décide à camper, fort las et irrité.
Il s’assied sur l’herbe et ses bêtes le suivent,
Et entend tout à coup une voix plaintive,
Se retourne, mais ne voit nul être vivant ;
Il entend encore, dans les moments suivants,
Un long gémissement, et voit une vieille
Assise sur un arbre à elle pareille,
Qui se lamente et lui dit : « Aidez-moi, j’ai froid ! »
« Descendez vous chauffer », répond-il sans effroi.
« Je n’ose le faire, j’ai peur de vos bêtes. »
« Ne craignez rien. » « J’ai peur ! Prenez cette baguette
Et donnez-leur un coup sur le dos, s’il vous plaît. »
Robert, pour rassurer cette vieille, le fait,
Ses bêtes aussitôt sont changées en pierre,
La vieille femme est en effet une sorcière,
Elle descend, frappe le chasseur étonné
Et le change aussi en pierre ; le coup donné,
Elle rit, et forte malgré sa grande bosse,
Met toutes les pierres dans une large fosse
Remplie de victimes au même triste sort.

La belle princesse, cependant, de la mort
De son époux chéri tremble et se lamente,
L’aurore la blesse et la nuit la tourmente,
Avec son père elle fait chercher son mari,
Mais les chasseurs les plus vieux et aguerris
Ne peuvent le trouver, ni lui ni ses bêtes.
Au plus fort des douleurs de la princesse inquiète,
Le frère de Robert, Georges le vaillant,
Après un voyage malheureux en Orient,
Retourne à la ville, l’âme bien amère,
Pour savoir comment va son bien-aimé frère.

[A SUIVRE]


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

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