dimanche 3 décembre 2017

Conte: Les deux frères (Partie XIV)


XIV. Ce que les animaux de Robert lui apportèrent

La princesse demande au lièvre fidèle
Pourquoi il est venu et ce qu’il veut d’elle.
Il répond : « Mon maître, qui est le vrai vainqueur
Du funeste dragon comme de votre cœur
Et qui brava deux fois la Mort redoutable,
M’a chargé d’apporter du pain de la table
Du roi. » La princesse se lève avec entrain
Et ordonne à un valet d’apporter du pain.
Le lièvre dit encor : « Merci, bonne princesse,
Mais les chiens du boucher m’ont poursuivi sans cesse,
Et pourront m’enlever tout mon précieux butin. 
Souffrez que pour me protéger de ces lutins
Le boulanger jusqu’à l’auberge m’accompagne. »
Le boulanger le fait. « C’est donc moi qui gagne !
Dit Robert à son hôte. Une deuxième fois
Parions pour la viande de la table du roi. »
Mais son hôte n’ose plus parier encore.
Le renard, cependant, s’en va dès l’aurore
Au palais, évite plus adroitement les chiens,
Et avec la viande au maître vite revient.
Le loup revient aussi avec des légumes,
L’ours chargé de compote, et d’un bon vin qui fume
Le lion. Robert est tout content d’eux et de lui
Et il dit fièrement à l’aubergiste ébloui :
« Maintenant, faisons un grand repas ! » En lui donne
Et à ses animaux, car son âme est bonne,
Heureux que sa belle princesse avec amour
Malgré le maréchal pense à lui toujours.
Il dit ensuite à son hôte : « Je vous laisse,
C’est moi qui épouserai la belle princesse. »

[A SUIVRE]


Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

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