CONTE: LES DEUX FRÈRES (PARTIE V)
V. Le lièvre que Georges et Robert rencontrèrent
dans une forêt
Le
chasseur, quelques jours après, aux deux frères
Dit :
« Soyez courageux sans être téméraires,
Et
veillez l’un sur l’autre en bravant le danger.
Vous
visiterez peut-être un pays étranger
Que
vous ne connaissez pas, et des routes sombres,
Prenez
ce grand poignard, plantez-le dans un arbre
Si
vous vous séparez ; il est magique et luit
Quand
vous êtes en vie, tous les deux, et vous suit
Comme
va vous suivre ce chien fidèle
Qui
court si vite qu’on croirait qu’il a des ailes. »
Et
le chasseur leur donne aussi deux beaux fusils,
Leur
or qu’il a gardé, quelques autres outils,
Et
embrasse en versant des larmes ses pupilles
Qui
sont depuis longtemps sa seule famille.
Ils
l’embrassent eux aussi, les yeux mouillés de pleurs,
Et
continuent leur route. Accablés de chaleur
Et
cherchant un abri loin du ciel sans clémence,
Ils
se trouvent, le soir, dans une forêt immense,
Mangent
sans garder fût-ce une miette de pain
Et
s’endorment, très las, sous un très grand sapin.
Ils
se réveillent sans rien dans leur gibecière
Et
sans pouvoir sortir de la forêt altière.
Georges
charge son arme et dit : « On va mourir !
Si
je vois quelque bête aux alentours courir
Je
l’abattrai, et nous mangerons. » Il voit un lièvre
Qui
court comme s’il était atteint de fièvre
Et
qui s’arrête en leur disant avec douceur :
« Grâce !
ne me tuez pas, mes deux bons chasseurs !
Vous
aurez deux levreaux si vous me laissez vivre. »
Les
deux jumeaux consentent alors à le suivre,
Et
il leur ramène deux levreaux si gracieux
Qu’ils
les laissent vivre, en espérant trouver mieux.
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2090.
vendredi 27 octobre 2017
Conte: Les deux frères (Partie V)
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