CONTE: LES DEUX FRÈRES (PARTIE XIi)
XII. Comment les animaux ressuscitèrent Robert, leur
maître
Les
animaux, pendant ce temps tous endormis,
Ignoraient
le destin de leur maître et ami.
Une
grosse abeille vint piquer le lièvre
Pour
qu’il se réveillât. Ses yeux enfin s’ouvrent,
Et
il court éveiller le renard ; à son tour
Ce
dernier éveille le loup, d’abord sourd,
Qui
éveille le lion, qui voit mort le maître.
Chacun
des animaux appelle l’autre un traître,
Et
le lièvre resté le dernier, le moins fort,
Par
les autres bêtes est condamné à mort.
«
Ah ! Laissez-moi vivre ! Je ne suis pas un traître !
S’écrie-t-il,
et je vais sauver notre maître.
Je
sais où croît une plante qui peut guérir
Toutes
les plaies, même celles qui font mourir.
Elle
est à deux cents lieues d’ici, sur la montagne. »
« Il
faut que tu la trouves et qu’on le soigne,
Dit
le lion, va et cours, nous avons peu de temps. »
Le
lièvre part, d’avoir la vie sauve content,
Et
il ramène la plante en vingt-quatre heures.
Sur
le col du maître qui sans vie demeure
Le
lion la met ; il se lève mais ne voit pas
Sa
jeune princesse qui, hélas, n’est plus là,
Et
pense qu’elle l’a quitté, plein de douleur.
Le
lion lui explique cependant son erreur,
Mais
Robert est toujours triste, et l’âme amère,
Avec
ses animaux de foire en foire erre
Et
va aux spectacles pour égayer son cœur,
Puis
en repart triste, songeant à son malheur,
Et
le cœur toujours plein du même amour sans bornes.
Une
année s’écoule, ténébreuse et morne.
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2092.
samedi 18 novembre 2017
Conte: Les deux frères (Partie XII)
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