samedi 18 novembre 2017

Conte: Les deux frères (Partie XII)

CONTE: LES DEUX FRÈRES (PARTIE XIi)


XII. Comment les animaux ressuscitèrent Robert, leur maître

Les animaux, pendant ce temps tous endormis,
Ignoraient le destin de leur maître et ami.
Une grosse abeille vint piquer le lièvre
Pour qu’il se réveillât. Ses yeux enfin s’ouvrent,
Et il court éveiller le renard ; à son tour
Ce dernier éveille le loup, d’abord sourd,
Qui éveille le lion, qui voit mort le maître.
Chacun des animaux appelle l’autre un traître,
Et le lièvre resté le dernier, le moins fort,
Par les autres bêtes est condamné à mort.
« Ah ! Laissez-moi vivre ! Je ne suis pas un traître !
S’écrie-t-il, et je vais sauver notre maître.
Je sais où croît une plante qui peut guérir
Toutes les plaies, même celles qui font mourir.
Elle est à deux cents lieues d’ici, sur la montagne. »
« Il faut que tu la trouves et qu’on le soigne,
Dit le lion, va et cours, nous avons peu de temps. »
Le lièvre part, d’avoir la vie sauve content,
Et il ramène la plante en vingt-quatre heures.
Sur le col du maître qui sans vie demeure
Le lion la met ; il se lève mais ne voit pas
Sa jeune princesse qui, hélas, n’est plus là,
Et pense qu’elle l’a quitté, plein de douleur.
Le lion lui explique cependant son erreur,
Mais Robert est toujours triste, et l’âme amère,
Avec ses animaux de foire en foire erre
Et va aux spectacles pour égayer son cœur,
Puis en repart triste, songeant à son malheur,
Et le cœur toujours plein du même amour sans bornes.
Une année s’écoule, ténébreuse et morne.

[A SUIVRE]


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

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