dimanche 5 novembre 2017

Conte: Les deux frères (Partie IX)

CONTE: LES DEUX FRÈRES (PARTIE ix)


IX. Comment Robert terrassa le vil dragon

Le dragon à Robert dit : « Il faut que tu meures !
Que fais-tu, étranger, ici dans ma demeure ? »
Et Robert lui répond : « Je viens pour te tuer. »
« Ah çà ! tu es aussi faible qu’infatué,
Reprend le vil dragon, viens que je te terrasse !
Des guerriers, avant toi, ont eu la même audace
Et ils ont tous péri dans d’atroces douleurs. 
Il va bientôt t’arriver le même malheur. »
Et le dragon ouvre sa gueule sans clémence
D’où jaillissent à l’instant des flammes immenses
Et qui mettent le feu au gazon incendié.
Les bêtes de Robert avec leurs petits pieds
Courent éteindre l’herbe devenue brûlante ;
Le dragon courroucé à la gueule fumante
Sur son vaillant ennemi lance un dard prodigieux
Qu’il écarte avec sa lourde épée ; Plus furieux,
Le dragon, en faisant un bruit de tempête,
S’élève dans les airs et sur Robert jette
D’ardents torrents de feu ; Robert d’un bond abat
Trois têtes du dragon qui chancelle au combat
Mais poursuit sans merci sa charge meurtrière ;
Robert évite ses quatre têtes altières,
Lui en coupe trois, puis l’autre d’un coup violent,
Ses bêtes dévorent le grand monstre sanglant,
Et Robert, quant à lui, revient à la chapelle
Où il trouve étendue sur le sol la belle
Evanouie tout à fait et qu’il porte en plein air.
Elle se ranime et ouvre ses deux yeux clairs,
Et Robert lui montre du dragon funeste
Terrassé au combat, les sinistres restes.

[A SUIVRE]


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène 

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