CONTE: LES DEUX FRÈRES (PARTIE XIII)
XIII. La deuxième mission du lièvre
A
la ville de sa princesse au front charmant
Robert
revient, et la trouve en grand mouvement
Et
en préparatifs d’une grande fête.
Il
s’en étonne et il demande à son hôte :
« D’où
vient donc tant de joie ? La ville, l’an dernier,
Etait
noire d’un deuil qu’elle semble nier. »
L’hôtelier
lui répond : « Grâce au Maréchal brave
Du
dragon la ville n’est plus la sombre esclave.
Il
a tué la bête et dompté son courroux,
Et
de la princesse sera demain l’époux. »
« C’est
moi qui ai tué la bête redoutable,
Le
roi m’honorera, je mangerai à sa table. »
« Eh
bien ! je parie, dans ce cas, cent pièces d’or
Que
vous ne pouvez pas y réussir. » « Alors,
Je
tiens votre pari ! » et Robert appelle
Son
lièvre qui vient en courant avec zèle,
Et
lui commande : « Va au palais m’apporter
Du
pain royal. » « Les chiens du roi vont m’inquiéter,
Se
dit le lièvre, mais il faut que j’en cherche. »
Et
le brave animal se met bientôt en marche.
Des
chiens, en le voyant, s’élancent sur ses pas,
Il
court et promptement pour fuir le trépas
Se
réfugie dans une vieille guérite.
Les
chiens arrivent, hurlent, aboient et s’irritent,
Une
sentinelle, se fâchant de leur bruit,
Les
chasse avec un grand bâton ; la meute fuit,
Et
le lièvre part, va au château et se glisse
Sous
la chaise de la princesse. Avec malice
Il
se met à gratter son petit pied. « Eh bien !
Dit-elle
en pensant que c’est un petit chien,
Reste
tranquille. » puis se baisse et voit le lièvre,
Trouve
à son col, avec étonnement et fièvre,
Une
parcelle de son collier bleu, le prend
Et
l’emporte aussitôt dans sa chambre en courant.
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2091.
vendredi 24 novembre 2017
Conte: Les deux frères (Partie XIII)
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