CONTE: LES DEUX FRÈRES (PARTIE IIi)
III. Ce qui arriva aux deux jumeaux
Bercé
par les rêves, le riche bijoutier
Se
lève promptement de son sommeil altier,
Cherchant
sous l’oreiller la pièce luisante,
Ne
trouvant rien hormis sa tête pesante.
Quant
aux petits jumeaux, le matin se levant,
Ils
font tomber une pièce d’or, qu’en rêvant
Ils
portent à leur père, fort surpris de la chose.
Les
quatre jours suivants, les enfants aux joues roses
Vont
lui porter d’autres pièces. Émerveillé,
Il
raconte tout à son frère. « On m’a pillé !
Pense-t-il,
ces coquins ont pris mon cœur et foie ! »
Et
à son frère il dit que ses fils sont la proie
Du
Démon, et qu’il lui arrivera grand malheur
S’il
ne les chasse pas. Le pauvre père en pleurs
Le
croit sur parole, et il en fait l’offrande
A
la forêt, tant sa naïveté est grande.
Les
deux pauvres jumeaux ainsi abandonnés
Appellent,
appellent, crient pour qu’ils soient pardonnés,
Sans
savoir quelle est leur faute, partout cherchent
Leur
père et leur maison, fatigués par la marche.
Ils
rencontrent enfin un vaillant et bon chasseur
Qui
les console et qui leur parle avec douceur
Et
dit : « Dieu a voulu que ma femme meure
Sans
que je n’aie d’enfants. Venez, ma demeure
Sera
la vôtre, et vous serez mes deux enfants. »
Il
les emmène à sa cabane, s’échauffant
Près
d’un bon feu, leur fait à manger et les couche.
Ils
apprennent à chasser des bêtes peu farouches
En
allant chaque jour à la vaste forêt ;
Le
chasseur découvre leur magique secret,
Il
n’a rien vu de tel, sa surprise est grande,
Mais
il n’est pas avide et leur recommande
De
garder leurs pièces d’or pour les mauvais jours,
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2091.
jeudi 19 octobre 2017
Conte: Les deux frères (Partie III)
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