CONTE: LES DEUX FRÈRES (PARTIE XV)
XV. Comment Robert obtint audience auprès du roi
« Ah,
çà ! s’écrie l’hôte, oui, jusqu’à maintenant
Vous
avez accompli des exploits étonnants,
Mais
vous ne pouvez pas épouser la princesse !
Même
pour vous c’est une impossible prouesse,
Puisque
c’est aujourd’hui, dans deux heures, je crois,
Qu’elle
sera mariée au maréchal du roi. »
Robert
répond : « Et moi je parie mille pièces
Que
je l’épouserai. » « Eh bien, quelle hardiesse !
Dit
l’hôte, mais puisque vous perdez la raison,
Je
parie mon jardin ainsi que ma maison
Que
vous n’épouserez qu’une prison sombre. »
Surpris
qu’on lui parle d’animaux sans nombre,
Le
roi demande à sa fille : « Qu’y a-t-il ici ?
On
m’a conté, hier, de bien curieux récits !
D’où
viennent ces bêtes, et que te veulent-elles ? »
« Père,
ne soyez pas à mon vœu rebelle,
Lui
répond la princesse, et envoyez chercher
Leur
maître, et vous saurez ce qu’on vous a caché. »
Le
roi envoie chercher dans tout le royaume
Le
maître des bêtes, qui Robert se nomme.
Un
messager le trouve, il lui dit : « Fais savoir
A
notre roi qu’à sept heures je viens le voir,
Et
dis-lui aussi de ne point marier sa fille,
Car
au mensonge il ne peut marier sa famille. »
Le
messager remplit sa mission. S’inquiétant,
Le
roi doute, suspend le mariage et attend.
Robert
arrive avec ses bêtes fidèles,
Le
roi le fait asseoir à la grande salle
Entre
lui et sa fille, et le vil maréchal
Est
de l’autre côté, tremblant du sort fatal.
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2091.
vendredi 8 décembre 2017
Conte: Les deux frères (Partie XV)
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