CONTE: LES DEUX FRÈRES (PARTIE VIIi)
VIII. L’affreux sacrifice sur le point d’être accompli
Le
lendemain, Robert gravit, déterminé,
La
montagne où le dragon attend son dîner
Avec
ses fidèles animaux qu’il appelle.
Dans
son chemin il voit une vieille chapelle ;
Trois
coupes sont posées sur son vétuste autel
Avec
cette inscription : « Heureux soit le mortel
Qui
boira la liqueur contenue dans ces coupes !
Il
sera fort, le ciel bénira ses troupes,
Et
pourra enlever avec facilité
L’épée
qui se trouve sous le seuil, pour dompter
Ses
ennemis les plus puissants et farouches. »
Robert
cherche l’épée, la trouve, la touche
Mais
ne peut l’enlever. Il va alors vider
Les
trois coupes qu’il boit d’un grand air décidé,
Et
devient subitement fort, au point qu’il soulève
La
lourde épée comme si elle était un rêve.
L’heure
fatale approche, cependant. Le bon roi
Avec
sa fille et son maréchal, pleins d’effroi,
S’avancent
lentement. Au pied de la montagne,
Le
roi embrasse sa fille qu’il accompagne
En
versant des larmes, mais il fait son devoir
Puis
se retire vite et ne veut point la voir
Se
faire dévorer par la bête immonde,
Le
cœur empli d’une tristesse profonde.
Le
chasseur s’approche de la princesse et dit :
« Ne
vous inquiétez pas. De ce dragon maudit
C’est
moi qui vous sauverai. » Il enferme la belle
Qui
tremble et qui gémit, dans la grande chapelle,
Et
attend sans frémir le dragon puissant
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2091.
samedi 4 novembre 2017
Conte: Les deux frères (Partie VIII)
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