CONTE: LES DEUX FRÈRES (PARTIE Ii)
II. Comment l’orfèvre fut empêché d’accomplir son dessein, bien qu’il eût l’oiseau
Le
lendemain, le pauvre homme une fois encore,
Pour
retrouver l’oiseau, alla dès l’aurore
A
la forêt. Après avoir marché, cherché,
Il
le vit, tranquille et sur son arbre perché,
Le
tua, l’apporta à l’orfèvre son frère,
Qui
le paya très bien. Le pauvre et bon père
S’en
retourna chez lui, content de son argent.
Mais
le riche l’était bien plus que l’indigent,
Son
pauvre frère était en vérité sa proie :
Il
savait qu’en mangeant le cœur et le foie
Du
magique oiseau béni par le destin
Sous
son oreiller il trouverait chaque matin
Une
grande pièce d’or. Appelant sa femme,
Il
lui dit : « Faites bien rôtir sur la flamme
Cette
bonne bête. N’en perdez surtout rien !
Car
je veux tout manger, vous vous en doutez bien. »
La
femme de l’orfèvre aussitôt prépare
L’oiseau,
le met au four pour son époux avare
Et
s’en va promptement faire d’autres devoirs.
Les
enfants du faiseur de balais, sans la voir,
Entrent
dans la cuisine et joyeusement se mettent
A
tourner la broche en admirant la bête.
« Regarde,
dit soudain l’un d’eux, les beaux morceaux !
Vois-les
se détacher de l’aimable oiseau !
Mangeons-les, j’ai très faim ! » Et
ils s’en délectent.
Leur
tente voit que la broche n’est point intacte
Quand
elle revient, et sans sévérité
Les
interroge et découvre la vérité.
« Ah !
s’écrie-t-elle avec effroi, la bonne femme,
Vous
avez pris le cœur et le foie. » Des blâmes
De
son mari tremblant, elle tue un poulet,
Met
son cœur et son foie dans l’oiseau, bien complet,
Et
porte le rôti à son mari avide
Qui
dévore la bête et rend l’assiette vide.
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2090.
mardi 17 octobre 2017
Conte: Les deux frères (Partie II)
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