dimanche 17 décembre 2017

Conte: Les deux frères (Partie XVII)

CONTE: LES DEUX FRÈRES (PARTIE XViI)


XVII. Ce qui advint de Robert lors d’une partie de chasse dans une dangereuse forêt

Robert était heureux et aimait tendrement
Sa princesse éprise d’un époux et amant,
Et ayant conservé le goût de la chasse,
Il allait dans les bois, sa première classe.

Près de la capitale, autrefois, il y avait
Une grande forêt où le soir rêvait
Et qu’on disait emplie de mille créatures
Et de mille hasards de différentes natures,
Aussi profonde que la plus profonde mer,
Aussi dangereuse qu’elle l’est en hiver ;
On la disait aussi, la forêt meurtrière,
Hantée par d’antiques et puissantes sorcières,
Et on racontait qu’on ne pouvait en sortir.
Robert avait envie, pour chasser, d’y partir,
Le roi s’y opposait, mais à force d’instances
Il finit par céder, lui faisant confiance.
Avec une grande troupe le chasseur part
Joyeux, voulant braver de différents hasards.
En voyant des arbres les premières branches,
Il voit une biche comme la neige blanche,
Commande à ses chasseurs de l’attendre, et tout prêt 
Se met à poursuivre sa proie dans la forêt.
Elle ne se laisse pas prendre, et l’entraîne
De plus en plus dans les ténèbres lointaines
Des arbres et des fleurs, en s’arrêtant parfois ;
Robert court, la biche court, Robert la revoit
Une dernière fois, avant que sans paresse
Dans les bois infinis elle ne disparaisse.
Il sonne alors du cor, mais on ne l’entend point,
L’heure est sombre et tardive et ses chasseurs sont loin,
Après l’avoir appelé, cherché, brandi leurs armes,
Ils retournent au palais y répandre l’alarme. 

[A SUIVRE]


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène 

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