COucher de soleil au bord de la mer
Quand,
derrière ce firmament d’ondes,
Parodie
maladroite du vrai ciel,
Le
Soleil se couche, las du monde,
Dans
son tombeau profond et éternel,
J’entends
soupirer sa fidèle épouse
Aux
doigts secs comme des branches d’hiver,
L’Aurore
dont Vénus était jalouse,
Honorée
jadis par de radieux vers,
Qui
avait jadis les joues bien roses,
Et
étourdissait avec son parfum
Le
monde, jeune encore, et les choses,
Emportés
dans un vertige sans fin,
Vieille
femme aujourd’hui squelettique
Qui
réchauffe ses membres sclérosés,
Le
soir, devant sa cheminée antique
Dont
le feu comme elle est décomposé.
Au
soleil il reste quelques forces,
Bien
qu’il soit vieux aussi et décharné,
Et
c’est lui qui semble être l’écorce
De
ce ménage, chêne prosterné
Dont
sa compagne porte les feuilles
Qui
tombent comme ses longs cheveux gris ;
Couple
rabougri que le Temps endeuille,
Vénérable
épouse, antique mari !
Malgré
les cris de la mer, si grande,
Mon
cœur entend leurs calmes entretiens.
L’Aurore
à son époux doucement demande :
« M’aimes-tu ? »
Il répond : « Je t’aime bien. »
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2091.
dimanche 10 décembre 2017
Coucher de soleil au bord de la mer
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