Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de bagdad (partie XVIII)
Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
Il brisa, avec la
houe, le sépulcre vide,
Et sans que cet
effort ne le rendît livide,
En ôta les pierres
et les rangea dans un coin
Les unes sur les
autres, avec beaucoup de soin.
Les ayant toutes
ôtées, il creusa la terre,
Je vis, ébloui,
sans en comprendre le mystère,
Une trappe sous le
sépulcre. Mon cousin la leva
Et j’aperçus le
haut d’un escalier qui va
A l’enfer peut-être,
en limaçon dans l’ombre.
Mon cousin, qui
prit soudain un air sombre,
Dit à la dame :
« C’est par ici que l’on se rend
Au lieu dont je
vous ai parlé. » Indifférent
A ma présence, il
alla derrière la belle,
Et, ne me voyant
plus, ne semblait voir qu’elle.
Se tournant
soudain vers moi : « J’en suis affligé,
Me dit-il, mais
bien que je vous sois obligé
De la peine que
vous avez pour moi prise,
Je vous dois
quitter, adieu. Que cela vous suffise,
Ne m’interrogez
point et rebroussez chemin,
Au palais de mon
père je vous verrai demain. »
« Cher
cousin, m’écriai-je, je vous suis comme un frère,
Dites-moi, je vous
prie, que signifient ces mystères ?
Je vous jure de
rester fidèle à mon serment,
De ces lieux
dites-moi le secret alarmant. »
Mais il se tut et
s’en alla avec la dame.
Je pris congé de
lui et de cette femme
En voyant que tous
mes efforts étaient vains.
J’étais appesanti
par les vapeurs du vin
Mais je pus
revenir, malgré mon ivresse,
Au palais et,
cédant à la douce paresse,
Je m’endormis, une
fois dans mon appartement,
Sans délai, comme
si je perdais le sentiment.
A mon réveil, je
me rappelai cette aventure,
L’esprit lourd et
que la curiosité torture,
Je cherchai mon
cousin. On me dit que cette nuit
Il n’avait pas, à
ma surprise, couché chez lui,
Et que le roi son
père en était fort en peine.
Mon âme d’étonnement
et d’inquiétude était pleine
Et j’allais le
chercher au lever du soleil ;
Je vis mille
tombeaux à celui d’hier pareils,
Et toutes mes
recherches furent inutiles.
Alors je décidai
de revenir à ma ville,
Las d’attendre,
pendant quatre jours, sans le voir.
Fidèle à mon
serment, ne fis rien savoir
Au roi aussi
inquiet que tous ses ministres
Au sujet de la
dame et du tombeau sinistre.
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2166.
jeudi 24 avril 2014
Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de Bagdad (XVIII)
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