Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de bagdad (partie VII)
Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
Les dames se
levèrent toutes trois en même temps
Pour ouvrir. Mais
Sofie, en se précipitant,
Car c’était sa
fonction, fut la plus rapide.
Elle revint peu
après, et à ses sœurs splendides
Dit : « Réjouissez-vous,
chères. J’ai le pressentiment
Que cette nuit va
passer plus agréablement.
J’ai vu trois
calenders qui sont à notre porte,
Et je crois que
votre surprise va être forte
Car ils ont la
barbe et les sourcils ras ; les trois
-chose
surprenante- sont tous borgnes de l’œil droit.
Ils semblant
fatigués et ont l’air bien pâle
Et disent qu’ils
passent par la capitale
Où, selon eux, ils
ne sont point venus avant.
Comme l’heure est
tardive, dans leur chemin trouvant
Notre porte, ils y
ont frappé et nous prient
Au nom de Dieu de
les recevoir. L’écurie,
Disent-ils, leur
suffira. Jeunes et assez bien faits
Malgré leur seul œil,
ils m’ont semblé, en effet,
Avoir assez d’esprit,
et leur mine est plaisante. »
A ces mots elle
rit sans être méprisante
Et interrompit son
discours de si bon cœur
Qu’elle fit rire
le porteur ainsi que ses deux sœurs
« Mes chères sœurs,
reprit-elle, voulez-vous qu’ils entrent ?
Ils ne demandent
qu’à emplir un peu leurs ventres
Et à rester ici
pour cette nuit seulement »
Les deux sœurs refusèrent
tout d’abord mâlement
Cette proposition,
mais elles furent étonnées
De voir leur sœur à
les recevoir obstinée.
Zobéide dit : « Qu’ils
entrent et soient avertis
Qu’au matin ils
devront d’ici être partis
Et qu’ils ne se
mêleront point de nos affaires
Ou ce qu’ils entendront
ne va pas leur plaire. »
A ces mots, avec
joie Sofie courut ouvrir
Et avec les trois
hommes qu’elle semblait chérir
Revint en un
moment. Avec déférence,
Ils firent aux
dames une profonde révérence
Et elles se
levèrent pour dire à ces inconnus
De manière
obligeante, qu’ils sont les bienvenus
Et peuvent se
reposer de leur longue errance.
Les trois
calenders les remercièrent. L’attirance
De cette demeure
où un bon sort les conduisit
Et aussi de ses
belles hôtesses les séduisit.
Avant qu’ils ne
prissent place, l’un d’eux vit le porteur
Vêtu à peu près
comme lui. « Que le Créateur,
Dit un d’eux, si
je fais une erreur me pardonne,
Car je crois que
cet homme qui nous voir s’étonne
En agissant ainsi
cherche à nous occulter
Qu’il est un de
nos frères arabes révoltés. »
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2166.
mardi 1 avril 2014
Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de Bagdad (VII)
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