Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de bagdad (partie II)
Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
La dame et le
porteur arrivèrent devant
Un magnifique
hôtel dont il vit en rêvant
La façade ornée de
majestueuses colonnes
Et la porte d’ivoire. « Madame,
elle est bien bonne
Votre
demeure ! Un roi habite-t-il ici ? »
S’écria le
porteur. De l’ouïr parler ainsi
La dame sourit
doucement et frappa à la porte.
En contemplant
cette dame vêtue de la sorte,
Si belle et si
noble, au front empli de lueurs,
Il s’étonna
qu’elle fît office de pourvoyeur
Car certainement
elle n’était point esclave.
Alors qu’il
méditait ainsi, le bonhomme brave
Vit apparaître
tout à coup une houri
Tellement belle
qu’il en demeura surpris,
Frappé du doux
éclat de ses radieux charmes
Qui lui causèrent,
en la voyant, mille alarmes.
Il en faillit
tomber ainsi que son panier
Et il pensa que ce
jour était son dernier
Et qu’il était
maintenant à l’éden céleste.
La dame qui
l’avait amené à ses gestes
Comprit son
désarroi ; son beau rire partit
Car cette
découverte qu’elle fit la divertit
Sans qu’elle n’en
fût ni cruelle ni altière.
« Entrez
donc, ma sœur, lui dit la belle portière,
Ne voyez-vous
point que ce pauvre homme est bien las ? »
Avec les deux
beautés le portefaix alla
Et, la porte
fermée, tous trois traversèrent
Un beau vestibule,
et ensemble passèrent
Dans une cour très
spacieuse où tout semblait bien quiet
Et qui à de
nombreux appartements de plain-pied
Grâce à une
galerie à jour pouvait conduire.
Le porteur vit
aussi, sans oser en séduire
Ses yeux
émerveillés, au fond de cette cour
Un trône dont les
diamants luisaient comme le jour
Et dont les pesantes
perles qui l’étonnèrent
Etaient d’une
grosseur extraordinaire,
Garnies d’un satin
rouge noblement relevé
D’une broderie
d’or des Indes, ouvrage achevé
Et qu’en
contemplant on trouvait admirable.
Au milieu de cette
vaste cour vénérable
Il y avait un
bassin bordé de marbre blanc,
Emplie d’une eau
très claire, avec ses flots semblant
Un miroir, qui
tombait, abondante et fraîche,
Par un mufle d’un
lion de bronze, comme d’une brèche
D’une sombre
caverne un rayon du soleil
Qui tombe de
l’azur, lumineux et vermeil.
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2166.
mercredi 26 mars 2014
Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de Bagdad (II)
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