Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de bagdad (partie XVII)
Poèmes de "la série Mille et une Nuits":
Poursuivant son
histoire, à la belle dame
Le calender dit : « La
tristesse emplit mon âme
Quand je vous
raconte cette histoire. Fils de roi
Dont le frère
régnait en imposant ses lois
Sur un état
voisin, était bon et sage,
Et avait deux
enfants qui étaient de mon âge,
J’allais
régulièrement voir mon oncle. A sa cour,
Comme si j’étais
son fils, je demeurais toujours
Chaque année deux
ou trois mois, et ces voyages
Formèrent une
amitié qui n’était point volage
Entre mon cousin
et moi, de me voir ravi.
La dernière fois
qu’au palais je le revis
Il me reçut avec
une grande tendresse
Et en me faisant
mille fraternelles caresses.
Quand il m’eut
régalé fort somptueusement,
Il m’annonça en me
souriant chaleureusement :
« Cher
cousin, pendant votre absence j’ai fait faire
Un édifice fort
grand et qui va vous plaire,
Qui est construit
par les plus habiles ouvriers,
Et d’y loger avec
moi je viens vous prier.
Mais il faut me
faire la promesse solennelle
De garder, au nom
de la foi fraternelle,
Le secret, et c’est
tout ce que j’attends de vous. »
Quand je lui eus
fais ce serment, il me dit, doux :
« De m’attendre
un moment je vous fais la prière. »
Avec une dame
noble et d’une beauté singulière
Et qui était vêtue
bien magnifiquement
Il revint à moi,
en effet, rapidement.
Il ne me dit pas qui
était son hôtesse
Et de me taire j’eus
la délicatesse.
Nous nous remîmes
à table en nous entretenant
De mille choses,
en buvant et en me retenant
A cause de mon serment,
de questionner la belle,
Quand nous eûmes
mangé et bu avec elle,
Le prince me dit : « Mon
cher cousin, il est temps
De remplir un
office qui vous rendra content.
Obligez-moi, mon
cher, en escortant cette dame
Au lieu où vous
verrez un tombeau en dôme
Que vous
reconnaîtrez, nouvellement bâti,
Et m’y attendez un
peu. Je serai parti,
Entrez-y ensemble
et je reviendrai vite
Et vous rejoindrai ».
La curiosité maudite
Me rongeait ;
je me tus, fidèle à mon serment,
Et au clair de la
lune conduisis heureusement
La dame au tombeau
où nous vîmes bientôt paraître
Le prince qui
portait un petit sac de plâtre
Et nous suivait,
chargé d’une grande cruche d’eau
Et d’une houe, qu’il
portait comme de précieux fardeaux.
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2166.
mardi 22 avril 2014
Histoire de trois calenders, fils de rois, et de cinq dames de Bagdad (XVII)
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