CONTE: LA FLEUR DU ROCHER (PARTIE V)
V. La mort de Jean Cate et de la Fleur du rocher,
qui firent à leurs enfants de valeureux présents
Les années passèrent ; à Jean Cate
Dieu fit présent
D’un garçon de seize ans et d’une fille
de treize ans,
Et lui et sa femme, fatigués des
batailles,
Sentaient la vieillesse leur courber la
taille,
Leur rider le front et leur blanchir les
cheveux.
La Fleur du rocher dit à son mari : « Je
veux,
Car je suis souffrante, ne plus suivre l’armée,
Et, loin de la guerre, ne plus être alarmée. »
Ils se retirèrent à Brest avec leurs
enfants.
Jean Cate, pour le combat rude ne plus s’échauffant,
Confia le secret de son épée enchantée,
Du sang de milliers de héros
ensanglantée,
A son fils, et lui dit : « Cache-le
aux vivants. »
La Fleur du rocher, sa dernière heure
arrivant,
Dit à sa fille chérie : « La
vie est éphémère,
Avant de mourir, comme la mère de ta
mère,
Je te donne ma baguette, ma bouteille et
mes clefs.
Si ton frère devient, un jour, comme ton
père chef,
Et si tu le suis dans ses victoires
sûres,
Avec cette bouteille tu guériras les
blessures ;
La baguette est magique et a de grands
pouvoirs.
Il y a des trésors que tout homme rêve d’avoir,
Cachés dans mon château, lui-même caché
sous terre,
Et dont les mortels ignorent le mystère,
La Houle de la Corbière est son magique
chemin
Qui doit rester, ma fille, inconnu des
humains.
Conserve bien ses clés précieuses que je
t’offre
Car de vos grands trésors elles ouvrent
les coffres. »
La mère expira en en lui faisant le don.
Elle conserva les clés pendues par un
cordon
A son cou, et resta quatre ans avec son
père
Qui tomba malade et dit à son fils : « J’espère
Que ta sœur te suivra à l’armée et
toujours.
Je vous chéris tous deux, mes éternels
amours ;
Puisse le destin s’emplir pour vous de
clémence !
Ta sœur a les clés de vos trésors
immenses
Que nous avons pris soin au château de
cacher.
Cette lettre signée de mon sang, pour
les chercher,
Va vous permettre de trouver votre
route. »
Jean Cate mourut, et nul ne sait, sans
doute,
Si ses enfants allèrent au château familial
Chercher leurs trésors que deux gardes
au front loyal
Jusqu’à ce jour surveillent, éternels et
fidèles,
En contemplant les arbres et les
blanches hirondelles.
[FIN DU CONTE: LA FLEUR DU ROCHER]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2182.
dimanche 11 janvier 2015
Conte: La Fleur du rocher (Partie V)
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