CARTES POSTALES (44) Qui a posé cette rose Sur les rails infinis et froids ? Peut-être un amoureux morose Empli de respect et d’effroi, Peut-être la brise qui erre Et parfume l’air du matin, Peut-être un poète sévère Et courroucé par le destin ! Chose rêveuse et fragile Que torturent les éléments ! Bientôt le train sombre et agile Viendra décapiter cette âme Qu’attend le vaste firmament, Et qui est aussi une femme ! Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
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mardi 30 mai 2023
Cartes postales (44)
dimanche 24 mai 2020
Re-Ô beau rosier du Paradis
RE-Ô BEAU ROSIER DU PARADIS
D’après le poème « Ô beau rosier du Paradis » de Charles Van Lerberghe (1861 – 1907), duquel je ne garde ici que la première strophe.
Ô beau rosier du Paradis,
Beau rosier aux milliers de roses,
Qui dans les parfums resplendis,
Et dans la lumière reposes ;
Tu emplis de tes doux parfums
Qui grandissent comme des flammes
Le monde enchanté et sans fin
Et aux innombrables âmes,
Tu rappelles que la beauté
À l’homme peut être fatale,
En montrant avec cruauté
Tes serres et tes pétales !
Tes pétales sont faits du sang
De ceux qui t’aiment et que tu blesses,
Tu gardes le souvenir puissant
De leurs invincibles faiblesses,
Jusqu’à la terre tu descends
Comme une chevelure de femme,
En berçant les heureux passants
Qui voudraient t’appeler : « Madame »,
Fier rosier, joyau du printemps,
De tout jardin la couronne,
Toujours parfumé et content,
Sous le soleil qui rayonne.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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samedi 4 avril 2020
La rose égocentrique
la rose égocentrique
Une jeune rose,
folâtre et peu sage,
Apostrophait la
terre ainsi que les nuages,
Leur disant avec
un sourire, chaque jour :
« Je suis
la plus belle et je m’aime d’amour !
Le monde est mon jardin. Joyau de la Nature,
Je ne suis
cependant pas sa créature,
Je la pare, mais
elle ne me pare pas !
Mon parfum
enchante tous les voyageurs las,
Il monte jusqu’au
ciel comme une lumière,
Ils viennent à
moi avant d’aller à la rivière,
N’osant marcher
sur moi et n’osant me cueillir !
Rien ne peut m’endeuiller
ni me faire périr,
Je suis la rose,
amis, la rose éternelle !
Tout vieillit,
mais moi je resterai jeune et belle,
Je n’ai pas de
cheveux pour qu’ils deviennent blancs,
Je contemple de
loin votre monde tremblant
Qui a peur de la
mort et de la solitude,
Magnifique comme
toujours et d’habitude ! »
Un jour, alors que
la rose ainsi se vantait
Et que rien
ici-bas, rien ne l’épouvantait,
Une tempête
vint, violente et ténébreuse,
Et cassa sans
pitié sa couronne nombreuse,
Dispersa son
beau corps aux quatre coins de l’air,
S’en alla, et le
jour redevint soudain clair.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
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vendredi 31 janvier 2020
Communion d'une rose
communion d'une rose
Une rose, sous
le printemps,
S’épanouissait
comme un sourire,
Aussi radieuse
que le temps
Qui semblait lui
suffire.
Elle se penchait
doucement
Sur la création
charmante,
Voyageuse emplie
d’éblouissement,
Et sur les
sources vivantes,
Elle murmurait
des chansons
Au ciel bleu et
à la fraîche herbe,
Elle agitait
comme Samson
Sa chevelure
superbe
Ses beaux
pétales parfumés ;
Le vent est
amoureux d’elle,
Pour aller dans
les cieux aimés
Elle n’a pas
besoin d’ailes,
Elle n’a pas
besoin de pieds
Pour s’aventurer
sur terre,
Elle sied à
tout, tout lui sied,
Partout elle va
et erre
En harmonie avec
le ciel,
Avec la nature
ravie,
Chante son poème
éternel
Et dit maintes
choses à la vie.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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vendredi 18 octobre 2019
Le berceau rose
Le berceau rose
Ils avaient
acheté un berceau rose
Beau comme
toutes les petites choses,
Pour leur fille,
qui est leur grand amour
Et qui dans
quelques mois verrait le jour.
Comme un
touriste un fier temple antique,
Ils contemplaient
ce lit magnifique
Empli déjà de sa
respiration,
Avec bonheur,
avec vénération,
Parents radieux
et comblés avant l’heure
Qui attendaient
cette enfant qui pleure,
Avant l’aube les
réveillant soudain
Parce qu’elle a
ses gaz et qu’elle a faim ;
Ce berceau qui
luisait comme un mirage
Et dont le
rideau était le feuillage,
Arbre de l’innocence
et du bonheur,
Suffisait à
leurs yeux et à leurs cœurs
Et était comme
une fin du monde.
Dieu l’avait
jeté pour eux dans l’onde
Et leur disait
qu’ils auraient un enfant
Aussi beau que
la lune et triomphant,
Qui les rendrait
heureux avant de naître
Et qui allait
prolonger leur être
Comme le parfum
prolonge la fleur ;
Leur vie,
remplie de cris mais sans douleur,
Serait aussi
belle qu’un paysage,
Et ils
deviendraient tous les deux plus sages.
C’était leur
rêve, à nul autre pareil,
Et ce berceau
rose était leur sommeil.
Victime, hélas,
de son destin farouche,
Dans le linceul
de sa première couche,
La petite
mourut, et désolés,
Ses parents
pleurent cet ange envolé
Et ont imploré
Dieu de le leur rendre.
Ne voulant ni le
donner ni le vendre,
Ce berceau,
rêvé, aimé et pensé,
Où une humble
vie n’a pas commencé,
Petite et
étrange pyramide,
Est le tombeau de
leurs rêves candides.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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mercredi 5 juin 2019
Le banc rose
Le banc rose
Jadis, quand les
bêtes parlaient, le soir,
La reine des
fées venait s’asseoir
Sur un banc tout
mignon peint en rose.
La Nature lui
murmurait des choses,
Et elle écoutait
toujours en souriant
Les enfants dans
leurs logis la priant,
Qui désiraient
des présents innombrables ;
L’un dans sa
chaumière misérable
Voulait un
château dont il est le roi,
Et en ayant à la
fois faim et froid,
Savourait un
festin imaginaire ;
L’autre,
orphelin, demandait son père,
D’autres petits
simplement des bonbons,
Et la fée ne
leur disait jamais non.
Comment dire non
à un enfant qui rêve ?
Avant que dans
son arbre plein de sève
Elle n’allât
jusqu’à l’aube dormir,
Elle ne laissait
aucun cœur gémir
Derrière toute
porte qu’on ferme,
Et chez les
enfants, essuyaient leurs larmes.
Et aujourd’hui ?
La douce fée n’est plus.
Sur le banc rose
il a neigé et plu,
Et il est
désormais couvert de mousse.
L’herbe sauvage
à côté de lui pousse,
Et la fée est morte
dans ce linceul,
N’allant plus
aux enfants quand ils sont seuls.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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mardi 3 mai 2016
Le livre de la Rose
LE livre de la rose
En feuilletant
la rose
J’ai lu des mots
parfumés
Et des soupirs
bien-aimés
Qui sortent de
toutes choses ;
Sur ses larges
pétales
Le printemps
radieux, épris,
En lettres de
feu écrit
Et en lettres
capitales
De beaux et
longs poèmes !
Ils se disent,
bien contents :
« Je te
chéris, doux printemps ! »
« Douce rose,
je t’aime ! »
Dans la grande
nature,
La rose est un
livre ouvert
Que ne peut
fermer l’hiver
Et qu’ouvre l’aurore
pure
Qui le lit avec
grâce
Pendant son
épanouissement !
Livre qu’on lit
doucement
Et qu’à la fin
on embrasse !
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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samedi 20 juin 2015
Conte: La fontaine à l'eau de rose (Partie II)
CONTE: LA FONTAINE À L'EAU DE ROSE (PARTIE Ii)
II. Comment le cadet fut aidé par la Vierge à sauver
son père et devint un saint à Aléria
Le cadet, à son tour, rencontra la
Vierge
Portant le saint Enfant comme on porte
un cierge,
Comme l’innocence portée par la vertu.
Marie lui demanda doucement : « Où
vas-tu ? »
« Chercher, madame, la fontaine à l’eau
de rose,
Répondit le cadet, pour mon père morose
Car il devint aveugle et je veux le
guérir
Et pour que je le sauve je suis prêt à
périr. »
« Sais-tu, mon enfant, où se trouve
la fontaine ? »
« Non, je ne sais qu’une chose :
qu’elle est lointaine.
Mais le souvenir de mon père m’encouragera
Et peut-être que le bon Dieu me ménagera
Et me guidera jusqu’à la merveilleuse
source. »
« Mon enfant, ton cœur est bon. Tes
rudes courses
Vont bientôt finir. Suis cette route
seulement,
Tu seras accueilli à la fin hostilement
Par les bêtes farouches qui en sont les
gardiennes,
Mais pour que nul malheur sombre ne t’advienne
Et pour que tu les tues, à manger
donne-leur
Des morceaux de cette cire de bleue
couleur.
Quand tu auras rempli d’eau rose ta
bouteille
Qui n’est à nulle autre eau ici-bas
pareille,
Tu la conserveras toujours précieusement
Et tu t’en serviras peu et pieusement
Car une goutte peut rendre à un mort la
vie. »
L’âme de ces conseils salutaires ravie,
A la fontaine le jeune homme se rendit.
Les affreux rugissements que l’enfant
entendit
Le terrifièrent, et son cœur s’emplit d’alarmes.
En le voyant venir, un serpent énorme
S’élance sur lui et il le veut dévorer.
Dans la gueule ouverte du monstre
abhorré
Il lance toutefois courageusement sa
cire
Et il ne tarde pas ainsi à occire
Toutes les autres bêtes, à la source
remplit
Sa bouteille, et revient, son devoir
accompli,
A Aléria guérir son père qu’il aime.
Il était mort depuis deux jours. Sans
être blême,
Son fils alla ouvrir le tombeau et versa
Une goutte sur le défunt qui conversa
Joyeusement avec lui. A ce spectacle,
On cria dans la ville fervemment au
miracle
Et on dit que le fils cadet était un
saint
Alors qu’il protesta, disant que son
dessein
Etait de guérir son père, et qu’une dame
L’avait aidé. La ville ne perdit nulle
âme
Tant que le cadet y vécut ; nul ne
mourut,
Et son eau enchantée chaque fois
secourut
Des morts et des mourants souffrants et
livides.
Quand il en eut besoin, le flacon était
vide
Et malheureusement il ne put en
profiter.
Mais il était si vieux qu’au lieu de s’inquiéter
Il ne regretta pas, au soir de l’âge,
La vie éphémère et les heures volages.
[FIN DU CONTE: LA FONTAINE À L'EAU DE ROSE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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vendredi 19 juin 2015
Conte: La fontaine à l'eau de rose (Partie I)
CONTE: La fontaine à l'eau de rose (PARTIE I)
I. Ce qui arriva aux deux fils, partis chercher un
remède pour leur vieux père
Un homme d’Aléria,
plus riche que les rois,
A l’âge avancé
et dont les fils étaient trois,
Frappé de cécité
à l’hiver de sa vie,
Dit à ses fils : « Qui
me rendra ma vue ravie
Aura après ma
mort toutes mes possessions. »
De cette
promesse pour remplir leur mission
Les trois fils n’avaient
pas besoin, car ils l’aimaient
Et de le voir
devenu aveugle s’alarmaient.
Ils partirent
par le monde avec le dessein
De trouver un
remède, mais les plus grands médecins
Disaient que ce
mal, nul ne pouvait le combattre.
A la fin un
docteur, plus docte que les autres,
Leur dit : « Nul
mortel ne possède le pouvoir
De guérir votre
cher père avec son savoir.
Je ne sais, mes
enfants, qu’un unique remède,
Pour que vous l’obteniez
que le Seigneur vous aide !
Allez une bouteille
en voyageant remplir
A la fontaine à
l’eau de rose sans pâlir.
Cette eau est
enchantée et sauvera votre père,
Mais cette
fontaine des fauves est le repaire,
Armez-vous de
courage et armez-vous de foi. »
Ils ne se le
firent pas répéter deux fois
Et partirent à l’instant
pour cette fontaine
Dont ils ne
savaient rien, sauf qu’elle était lointaine
Et dangereuse
aussi. Les trois frères errants
Prirent en la
recherchant trois chemins différents
Avec l’espoir qu’un
jour enfin ils guériraient
Leur père et à
vaincre son mal réussiraient.
Le premier
voyagea fort longtemps. Au lendemain
Du dixième jour,
il vit sur son chemin
Une jeune femme
portant un enfant frêle
Dans ses bras,
et d’une beauté surnaturelle.
« Où vas-tu ? »
demanda-t-elle au voyageur.
Celui-ci
répondit, de sa question rageur :
« Quelle
est cette question que je viens d’entendre ?
Que t’importe ?
Aurais-je des comptes à te rendre ?
Eloigne-toi ou
il t’arrivera malheur. »
La dame soupira
et dit avec douleur :
« Eh bien !
va où ton sort te conduit. » Cette femme
C’était Marie
avec Jésus, chair de son âme
Qu’elle portait
au bras, petit et adoré.
L’aîné fut par
les lions courroucés dévoré
Quand il arriva
à la fontaine enchantée.
Le second
rencontra Marie déjà contée ;
« Où vas-tu ? »
demanda-t-elle au garçon fier.
« A voir ta
mine, tu as faim depuis hier ;
Tu es trop
curieuse, manante misérable !
S’écria-t-il à
la Dame vénérable.
Des tes propres
affaires tu devrais te mêler.
Va-t’en, car je ne
vais rien te révéler. »
Elle s’attrista
de sa réponse violente
Et ajouta : « Que
ta voix est insolente !
Est-ce ainsi qu’à
une dame on fait plaisir ?
Je me tais
puisque tel est ton cruel désir. »
Le voyageur
connut le destin atroce
Que connut son
cadet, et les bêtes féroces
Qui gardaient la
fontaine, en firent leur repas
Et pour le
dévorer elles n’hésitèrent pas.
[A SUIVRE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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