la rose égocentrique
Une jeune rose,
folâtre et peu sage,
Apostrophait la
terre ainsi que les nuages,
Leur disant avec
un sourire, chaque jour :
« Je suis
la plus belle et je m’aime d’amour !
Le monde est mon jardin. Joyau de la Nature,
Je ne suis
cependant pas sa créature,
Je la pare, mais
elle ne me pare pas !
Mon parfum
enchante tous les voyageurs las,
Il monte jusqu’au
ciel comme une lumière,
Ils viennent à
moi avant d’aller à la rivière,
N’osant marcher
sur moi et n’osant me cueillir !
Rien ne peut m’endeuiller
ni me faire périr,
Je suis la rose,
amis, la rose éternelle !
Tout vieillit,
mais moi je resterai jeune et belle,
Je n’ai pas de
cheveux pour qu’ils deviennent blancs,
Je contemple de
loin votre monde tremblant
Qui a peur de la
mort et de la solitude,
Magnifique comme
toujours et d’habitude ! »
Un jour, alors que
la rose ainsi se vantait
Et que rien
ici-bas, rien ne l’épouvantait,
Une tempête
vint, violente et ténébreuse,
Et cassa sans
pitié sa couronne nombreuse,
Dispersa son
beau corps aux quatre coins de l’air,
S’en alla, et le
jour redevint soudain clair.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
samedi 4 avril 2020
La rose égocentrique
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