Le banc rose
Jadis, quand les
bêtes parlaient, le soir,
La reine des
fées venait s’asseoir
Sur un banc tout
mignon peint en rose.
La Nature lui
murmurait des choses,
Et elle écoutait
toujours en souriant
Les enfants dans
leurs logis la priant,
Qui désiraient
des présents innombrables ;
L’un dans sa
chaumière misérable
Voulait un
château dont il est le roi,
Et en ayant à la
fois faim et froid,
Savourait un
festin imaginaire ;
L’autre,
orphelin, demandait son père,
D’autres petits
simplement des bonbons,
Et la fée ne
leur disait jamais non.
Comment dire non
à un enfant qui rêve ?
Avant que dans
son arbre plein de sève
Elle n’allât
jusqu’à l’aube dormir,
Elle ne laissait
aucun cœur gémir
Derrière toute
porte qu’on ferme,
Et chez les
enfants, essuyaient leurs larmes.
Et aujourd’hui ?
La douce fée n’est plus.
Sur le banc rose
il a neigé et plu,
Et il est
désormais couvert de mousse.
L’herbe sauvage
à côté de lui pousse,
Et la fée est morte
dans ce linceul,
N’allant plus
aux enfants quand ils sont seuls.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
mercredi 5 juin 2019
Le banc rose
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