CARTES POSTALES (58) Le monde est un vieux livre Aux pages jaunies par le temps Et dont la poussière enivre L’homme qui erre et qui attend ; Le monde est un pieux livre Que lit aussi la Création, Dans lequel l’homme peut vivre Et toutes les générations. Nous sondons tous les mystères De ce livre éternel, ouvert, De l’univers et de la terre, Les caractères, les symboles, Les volumes bleus, noirs et verts, Et les pages qui s’envolent. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
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mercredi 14 juin 2023
Cartes postales (58)
vendredi 13 novembre 2020
À chacun son livre
à chacun son livre Celui qui recevra son livre dans la main droite, dira : « Prenez ce livre ; lisez. Je n’oubliai jamais que je devais subir cet examen. » (Coran, 69, 19-20) Au premier son de la Trompette, la terre Sera réduite, avec les monts, en poussière, Quand surviendra le jour du Jugement dernier. Voici le jour promis que l’impie a nié Et où comparaîtront toutes les créatures ! Le ciel n’est plus qu’une vaste déchirure, Et tous les anges se tiennent sur ses côtés, Le Trône du Seigneur par huit anges est porté, Le genre humain attend, et il tremble et espère, Sans pouvoir se cacher au Juge sévère Dont rien n’égalera, ce jour-là, le courroux, Et qui sera pourtant à ses serviteurs doux. Chacun lira son livre où ont été écrites Toutes ses actions et la place qu’il mérite. Celui qui le tiendra à la main droite, heureux, S’écriera : « Qu’on lise mon livre valeureux ! J’ai cru en mon Seigneur et en ses promesses. » À lui le paradis ! Loin de la tristesse, Il demeurera dans son sublime jardin Dont les fruits s’offriront toujours à ses deux mains ; Tel est le prix des biens qu’il a faits sur la terre. Quant à l’impie qui loin du sentier de Dieu erre, Son livre lui sera à la gauche donné. Quand il y lira tous ses crimes qu’il connaît, Il s’écriera : « Ô j’eusse aimé que ce livre Restât fermé, et j’eusse aimé ne point revivre ! Plutôt que de savoir mon déplorable sort, Ô Seigneur tout-puissant, j’eusse aimé être mort ! À quoi m’ont servi ma puissance et mes richesses ? » Dieu commandera, sans entendre sa détresse, Aux gardiens de l’enfer : « Qu’il soit accablé De fers ! Saisissez cet impie, qu’il soit hâlé Par les feux de l’enfer ! À lui sera soudée Une chaîne qui a soixante-dix coudées ! Il n’a pas cru en moi, et il a méprisé Le pauvre qui a faim, par son orgueil brisé ! Nul ne le sauvera de la géhenne ardente, Il mangera, comme les âmes perdantes, Le pus qui coulera des plaies des ulcérés |
dimanche 21 juillet 2019
Le Livre de la mer
Le livre de la mer
I
J’aime le
mouvement sombre
De ces flots à l’amer
parfum
Qui semblent
feuilleter dans l’ombre
Les pages d’un
livre sans fin,
Le lointain et
doux murmure,
Poème empli de
passion,
De la mer, cette
blessure
De la vaste
création,
Toutes ces ondes
pesantes,
Épouses du grand
firmament,
Et ces algues
reluisantes
Où la mer cache
ses diamants !
Est-ce avec
cette tache d’encre
Que le monde a
été écrit ?
Le marin y jette
son ancre
Et le poète son
esprit ;
La nuit couvre de
son voile
Les sirènes et
les trésors,
Et fait reluire
les étoiles,
Comme Rome
appesantie d’or,
Elle cache
maintes choses
Qui en peuplent
les profondeurs,
Et la mer, comme
une rose,
Se ferme sous le
ciel songeur.
II
J’ai longtemps
rêvé de suivre
De ces ondes l’obscure
chemin,
De m’en aller et
de vivre
Loin de la terre
et des humains,
D’être le grave
capitaine
D’un
fantomatique vaisseau
Qui erre dans la
mer hautaine
Avec ses voiles
en lambeaux,
Et qui va d’un
pas rapide
Dans l’éternelle
et vaste nuit,
Loin des étoiles
limpides
Et du phare qui
reluit,
À son salut ou à
sa perte
Courant dans les
immensités,
Et devant une
île déserte
À l’abri de l’humanité,
Jetant son ancre
luisante
Qu’appesantissent
les soucis
Comme un fardeau
qui épouvante
Et que la vie
rouille et noircit ;
La nuit qui
endort le monde
Dans le vaste
lit des soupirs
M’emportera, et
les ondes
Vont chanter
pour moi et gémir.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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mardi 3 mai 2016
Le livre de la Rose
LE livre de la rose
En feuilletant
la rose
J’ai lu des mots
parfumés
Et des soupirs
bien-aimés
Qui sortent de
toutes choses ;
Sur ses larges
pétales
Le printemps
radieux, épris,
En lettres de
feu écrit
Et en lettres
capitales
De beaux et
longs poèmes !
Ils se disent,
bien contents :
« Je te
chéris, doux printemps ! »
« Douce rose,
je t’aime ! »
Dans la grande
nature,
La rose est un
livre ouvert
Que ne peut
fermer l’hiver
Et qu’ouvre l’aurore
pure
Qui le lit avec
grâce
Pendant son
épanouissement !
Livre qu’on lit
doucement
Et qu’à la fin
on embrasse !
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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samedi 30 avril 2016
Dans le livre
dans le livre
J’ai rêvé de tomber dans un grand livre
ouvert.
Dans les firmaments bleus et dans les
beaux prés verts
J’ai caressé des fleurs et des étoiles,
J’errais entre les mots comme une voile
Erre entre les grands flots de la
profonde mer,
Caressés par le vent, infinis et
amers !
Enivré par l’odeur parfumée de l’encre,
A la fin de chaque phrase je jetais
l’ancre,
Les mots étaient mes havres et les
phrases mes ports !
Au-delà de la vie, au-delà de la mort,
Je marchais dans l’ombre et dans la
lumière,
J’entendais murmurer de vagues prières
Dans les infinis noirs et les infinis blancs
Des pages où j’allais, éternel et
tremblant !
Ô immortalité, étoiles, tempêtes !
Comme si je revenais, hagard, d’entre
les bêtes,
Je me réveillai quand le livre fut
fermé,
Par les mille vivants, le matin,
alarmé !
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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