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jeudi 11 novembre 2021

Les portes du Paradis

  Les portes du paradis

Vous en éprouverez la rigueur ; c’est un arrêt immuable, décidé chez ton Seigneur. (Coran, 19, 71)

Quand Dieu rassemblera, au jour du Jugement,
Les hommes pour l’Éden ou pour le Châtiment,
Les croyants aux âmes tout à coup alarmées
Trouveront les portes du Paradis fermées.
Ils diront à Adam : « Ouvre-nous, notre père ! »
Adam leur répondra, toutefois, sincère :
« Moi vous ouvrir, alors que c’est par la faute
De votre père Adam, qui en fut jadis l’hôte,
Que vous avez été chassés du Paradis !
Écoutez toutefois bien ce que je vous dis :
Allez voir Abraham, mon fils que Dieu aime. »
Abraham leur dira : « Le puis-je moi-même ?
Dieu m’a parlé derrière un voile, fils d’Adam.
Allez voir Moïse, qui est son confident. »
Moïse leur dira : « Ce n’est point mon rôle :
Allez voir Jésus, de Dieu souffle et parole. »
Jésus leur dira : « Je n’en ai pas le pouvoir. »
Les bienheureux iront tous ensemble voir
Mahomet, dont Dieu va exaucer les prières.
La Probité et la Piété filiale, altières,
Se tiendront aussitôt debout toutes les deux,
À droite et à gauche du Purgatoire affreux.
Les premiers passeront sur le Purgatoire
Aussi rapides que l’éclair dans la nuit noire,
D’autres comme le vent et comme les oiseaux,
D’autres courront, chacun suivant ses fardeaux.
Le Prophète observe et prie : « Dieu, sauve, sauve. »
On marche au-dessus de la Géhenne fauve,
Et quand les actions des hommes, allant toujours,
Ne leur seront plus, ce jour-là, d’aucun secours,
Ils seront rongés par des tenailles vivantes,
Les uns écorchés et saufs malgré l’épouvante,
Alors que les autres vont tomber en enfer
Pendant soixante-dix ans, vaincus par les fers.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

lundi 11 octobre 2021

Les faux dieux

  les faux dieux

Pour les incrédules, leurs œuvres seront comme ce mirage du désert, que l’homme altéré de soif prend pour de l’eau jusqu’à ce qu’il y accoure et ne trouve rien. Mais il trouvera devant lui Dieu, qui le jugera. Dieu est prompt dans ses comptes. (Coran, 24, 39)

Le Prophète a dit : « Vous verrez votre Seigneur
Au Jugement dernier, satisfaits et sans peur,
Comme on voit le soleil à midi sans mirages
Et la pleine lune briller dans les nuages.
Un ange ordonnera à tout adorateur
De déités autres que son créateur
De suivre ses faux dieux jusqu’à la géhenne,
Et ils y tomberont, appesantis de chaînes,
Avec leurs idoles et avec leurs autels.
Il ne reste devant Dieu plus aucun mortel,
Fors ses adorateurs, bons ou mauvais, et d’autres
Qui sont gens du Livre. Comme le veut le Maître,
On appelle d’abord les juifs. “Qu’adoriez-vous ?”,
Leur demande-t-on. Ils répondent aux anges : “Nous
Adorions Esdras, fils de Dieu.” Les chrétiens disent :
“Nous adorions Jésus, fils de Dieu.” Leur franchise
Étonne, mais c’est le jour de la vérité,
Et les anges s’écrient, tout à coup irrités :
“Mensonge ! Dieu n’a point de fils ni de compagne !
Maintenant, que voulez-vous ?” Ils sont assoiffés.
“Allez donc boire”, et dans l’enfer pour eux chauffé
Ils tombent comme de brûlantes métaphores,
Et le feu ouvre sa gueule et les dévore. » 
 

Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

mardi 23 mars 2021

Jésus et le voleur

jésus et le voleur

Zacharie, Jean, Jésus, Élie, furent tous au nombre des justes. (Coran, 6, 85)

Jésus vit un voleur qui volait et lui dit :
« As-tu volé ? » et le voleur lui répondit,
Bien qu’il ne pût nier : « Non, et je le jure
Par le seul vrai Dieu et maître des créatures ! »
Jésus répliqua au voleur : « Je crois en Dieu
Et non en ce que j’ai vu de mes propres yeux. »


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

dimanche 3 janvier 2021

Les deux enfants qui parlèrent comme Jésus

Les deux enfants qui parlèrent comme Jésus

Pour toute réponse, elle leur fit signe d’interroger son fils. Nous adresserons-nous, lui dit-on, à un enfant au berceau ? (Coran, 19, 29)


I

Jourayj le moine était un homme très pieux
Qui adorait avec ferveur le seul vrai Dieu.
Un jour, il entendit la voix de sa mère
Qui l’appelait alors qu’il faisait sa prière.
« Dieu m’a donné la vie, et ma mère le jour. »
Se dit-il, préférant rester à sa voix sourd,
Et il continua sa prière ardente.
Le lendemain, sa mère était plus insistante.
Il ne lui répondit pas, et le jour suivant,
Resta aussi sourd qu’il le fut le jour d’avant.
Sa mère s’écria alors, en colère :
« Ô Dieu, fasse qu’avant son heure dernière
Par une femme sans vertu il soit tenté ! »
Jourayj l’entendit et en fut épouvanté.

Dans le but d’éprouver la foi du moine,
Des plaisantins mauvais, devisant, crurent idoine
De lui envoyer, de leur victoire assurés,
Une femme publique aux attraits célébrés.
Elle tenta de le séduire avec ses charmes ;
Il ne la regarda pas, sa foi resta ferme.
La femme dissolue, alors, pour se venger,
Songea un peu, et se donna à un berger
Qui avait ses troupeaux près du monastère.
Elle en eut un enfant. Qui en était le père ?
« C’est Jourayj, répondit-elle, il vient de son lit. »
À son temple on alla, pour qu’on le démolît,
Mais d’abord on battit le moine coupable.
On s’écriait : « Tu as péché, misérable !
Une mauvaise femme a un enfant de toi ! »
Jourayj leur répondit, auguste comme un roi :
« Faites venir l’enfant dont on me croit le père,
Et laissez-moi aussi finir ma prière. »
Jourayj pria, et on apporta le petit.
Avec son doigt il le toucha au ventre, et dit :
« Enfant, quel est le nom que ton père porte ? »
La surprise de tous était bien forte
Lorsque l’enfant dit le nom du berger. Alors
On s’écria : « Si tu le veux, avec de l’or
Nous te reconstruirons, Jourayj, un nouveau temple !
Nous pensions faire de toi un exemple,
Pardonne-nous ! » « Ce n’est pas à l’or que je cours,
Répondit le moine. Dans mes paisibles jours,
Mon monastère était fait de terre cuite. »
Bientôt la retraite fut reconstruite.

II

Une femme allaitait son enfant. Elle vit
Passer un homme en grand appareil, et suivi
de beaucoup de valets. Éblouie, cette mère
Adressa au Seigneur cette prière :
« Ô Dieu ! que mon enfant soit, un jour, comme lui ! »
L’enfant quitta son sein après avoir ouï
Sa prière, et dit : « Que le Seigneur m’en préserve ! »
La mère vit ensuite en chemin une serve
Qu’on frappait. Elle dit : « Que mon fils, ô Seigneur !
Ne soit pas comme elle. » Alors l’enfant songeur
Leva la tête et dit : « Que je sois comme elle ! »
« Pourquoi ? » lui demanda sa mère rebelle.
Il lui expliqua : « Cet homme en grand appareil
À qui tu veux, mère, je sois pareil,
Est injuste et cruel. Quant à cette femme,
On la qualifiait de voleuse et d’infâme,
Ces hommes la battaient, de Dieu les ennemis,
Pour des crimes qu’elle n’avait point commis. »


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

mardi 24 novembre 2020

Hanna, Marie, Zacharie

hanna, marie, zacharie


L’épouse d’Imran adressa au ciel cette prière : Seigneur, je t’ai voué le fruit de mon sein ; reçois-le avec bonté, ô toi qui sais et entends tout ! (Coran, 3, 35)

Dieu choisit entre tous les hommes qui vivent
Les prophètes bénis et ceux qui les suivent :
Adam, Noé, ainsi qu’Abraham et Imran.
Enceinte d’un enfant et au Seigneur l’offrant,
Hanna, femme d’Imran, dont la foi était grande,
Dit : « Daigne recevoir, ô Seigneur, mon offrande,
Je te consacre tout ce qui est en mon sein,
Tu vois et tu entends, et tu sais nos desseins. »
Le Seigneur l’agréa et bénit sa famille.
Or il voulut donner le jour à une fille.
La femme d’Imran dit : « Telle est ta volonté,
Dieu, cette fille est un signe de ta bonté,
Mais les devoirs sacrés sont interdits aux femmes.
Son nom sera Marie ; protège son âme
Et sa descendance, des méfaits de Satan. »

Dieu exauça les vœux de la femme d’Imran
Et lui donna une belle créature
Que le Seigneur bénit et qu’il rendit pure.
Zacharie prit Marie sous sa garde. Il allait
La voir dans sa cellule, et surpris, contemplait
Des fruits mûrs, encore verts dans leurs ramures.
« Marie, d’où te vient donc cette nourriture ? »
Demandait Zacharie. « Elle me vient de Dieu
Qui l’a fait descendre, car il est bon, des cieux.
Il prodigue les biens comme il le souhaite. »

Zacharie se mit à prier Dieu. Le prophète
Dit : « Seigneur, je suis fort vieux, et tu sais ma foi.
Écoute ma prière et accorde-moi
Un fils béni, car tu entends nos prières. »
« Dieu te donnera ce que tu espères,
Lui répondit alors l’archange Gabriel.
Ton fils s’appellera Jean. Béni par le ciel,
Il sera un seigneur chaste et un prophète,
Et croira au Verbe. La chose est déjà faite. »
Zacharie dit : « Donne-moi un signe, Seigneur. »
« Tu ne parleras à aucun homme. Reste
Pendant trois jours muet, hormis par le geste ;
Souviens-toi du Seigneur, car tel est ton devoir,
Et glorifie son nom le matin et le soir. » 


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

lundi 23 novembre 2020

Jésus, le peuple et les apôtres

jésus, le peuple et les apôtres 

Il lui enseignera l’écriture et la sagesse, le Pentateuque et l’Évangile. Jésus sera son envoyé auprès des enfants d’Israël. Il leur dira : Les prodiges divins vous attesteront ma mission : je formerai de boue la figure d’un oiseau ; je soufflerai dessus ; elle s’animera à l’instant, par la volonté de Dieu : je guérirai les aveugles de naissance, et les lépreux, je ferai revivre les morts, par la permission de Dieu : je vous dirai ce que vous aurez mangé, et ce que vous aurez caché dans vos maisons. Tous ces faits seront des signes pour vous si vous êtes croyants.(Coran, 3, 49)

Jésus, fils de Marie et serviteur de Dieu,
Illustre sur la terre et illustre aux cieux,
Grâce au Seigneur dont il est la créature
Sut l’Évangile, la Torah et l’écriture.
Au peuple d’Israël, jaloux et étonné,
Il dit : « Je guéris, grâce à Dieu, l’aveugle-né ;
Grâce à Dieu, je guéris le lépreux de sa lèpre,
Les morts que les vers ont commencé à corrompre,
Je les ferai revivre avec sa permission,
Et je pourrai aussi accomplir la mission
– Car la science que m’a donné Dieu est sûre –
De vous dire quelle fut votre nourriture
Sans vous voir, et toujours vous dire avec raison
Les aliments que vous cachez dans vos maisons.
Je ferai, grâce à Dieu que j’adore et je loue,
Voler des oiseaux que j’ai façonnés de boue.
De sa puissance ce sont des signes certains !
Croyez donc en lui, et ne soyez pas hautains !
Votre impiété et vos mensonges m’affligent,
Dieu m’envoie à vous avec de grands prodiges,
Et je vous dicterai de plus clémentes lois ;
Craignez le seul vrai dieu et obéissez-moi,
Marchez dans son sentier avec assurance. »

Du peuple d’Israël il vit l’incroyance,
Et Jésus, quand avec sa mère on le chassa,
De l’injustice de ce peuple se lassa
Et s’écria : « Ô vous que la foi illumine !
À moi ! Qui m’aidera dans ma mission divine ? »
Alors les apôtres répondirent sans peur :
« Jésus, nous sommes les ministres du Seigneur.
Nous avons la foi, nos cœurs ne sont point volages,
Portes-en, auprès de Dieu, le témoignage.
Nous suivons son prophète et nous croyons en lui. »
Le peuple d’Israël, qui marchait dans la nuit,
Fut aveuglé par Dieu, et crut chose faite
D’avoir crucifié et tué le prophète.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène