POINT DE VUE SUR l'imaginaire des enfants C’est un conte radieux, peuplé de fées, De certitudes, de métamorphoses, Une forêt où l’on va sur des roses, Par un gentil feu d’hiver réchauffée ; C’est un rêve où chaque chose parle Un langage limpide et plein de sève, Lumineux comme un soleil qui se lève Et dont chaque point est une perle ; C’est un pays aux sources merveilleuses Où il pleut souvent des pierres précieuses Et où la nature est calme et pieuse ; C’est un palais aux portes pesantes Dont les clefs sont anciennes et luisantes Et dont les senteurs sont apaisantes. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
Affichage des articles dont le libellé est enfants. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est enfants. Afficher tous les articles
dimanche 15 septembre 2024
Point de vue sur l’imaginaire des enfants
Publié par
Mohamed Yosri Ben Hemdène
à
21:14
0
commentaires
Libellés :
blog,
enfants,
france,
imaginaire,
imagination,
poème,
poésie,
point,
tunisie,
vue

mardi 26 octobre 2021
Cartes postales (6)
CARTES POSTALES (6) Une lueur persistante Dans la forêt inquiétante Jaillit comme un petit soleil. L’ogre s’ennuie et a sommeil Dans sa cabane, son taudis. L’ogresse, quant à elle, dit Qu’il faut que les enfants mangent, Que ses ronflements les dérangent Et les empêchent de dormir, Et lui l’écoute sans frémir, Pose sa massue dans l’ombre Dans un coin poussiéreux et sombre, Va dormir, ronflant derechef. L’ogresse met sa grosse clef Sur la table, loin de l’orage Cachant les enfants dans leur cage. Nous sommes, esprits arséniés, Comme ses enfants prisonniers De l’ogre et de l’ogresse, |
dimanche 3 janvier 2021
Les deux enfants qui parlèrent comme Jésus
Les deux enfants qui parlèrent comme Jésus Pour toute réponse, elle leur fit signe d’interroger son fils. Nous adresserons-nous, lui dit-on, à un enfant au berceau ? (Coran, 19, 29) I Jourayj le moine était un homme très pieux Qui adorait avec ferveur le seul vrai Dieu. Un jour, il entendit la voix de sa mère Qui l’appelait alors qu’il faisait sa prière. « Dieu m’a donné la vie, et ma mère le jour. » Se dit-il, préférant rester à sa voix sourd, Et il continua sa prière ardente. Le lendemain, sa mère était plus insistante. Il ne lui répondit pas, et le jour suivant, Resta aussi sourd qu’il le fut le jour d’avant. Sa mère s’écria alors, en colère : « Ô Dieu, fasse qu’avant son heure dernière Par une femme sans vertu il soit tenté ! » Jourayj l’entendit et en fut épouvanté. Dans le but d’éprouver la foi du moine, Des plaisantins mauvais, devisant, crurent idoine De lui envoyer, de leur victoire assurés, Une femme publique aux attraits célébrés. Elle tenta de le séduire avec ses charmes ; Il ne la regarda pas, sa foi resta ferme. La femme dissolue, alors, pour se venger, Songea un peu, et se donna à un berger Qui avait ses troupeaux près du monastère. Elle en eut un enfant. Qui en était le père ? « C’est Jourayj, répondit-elle, il vient de son lit. » À son temple on alla, pour qu’on le démolît, Mais d’abord on battit le moine coupable. On s’écriait : « Tu as péché, misérable ! Une mauvaise femme a un enfant de toi ! » Jourayj leur répondit, auguste comme un roi : « Faites venir l’enfant dont on me croit le père, Et laissez-moi aussi finir ma prière. » Jourayj pria, et on apporta le petit. Avec son doigt il le toucha au ventre, et dit : « Enfant, quel est le nom que ton père porte ? » La surprise de tous était bien forte Lorsque l’enfant dit le nom du berger. Alors On s’écria : « Si tu le veux, avec de l’or Nous te reconstruirons, Jourayj, un nouveau temple ! Nous pensions faire de toi un exemple, Pardonne-nous ! » « Ce n’est pas à l’or que je cours, Répondit le moine. Dans mes paisibles jours, Mon monastère était fait de terre cuite. » Bientôt la retraite fut reconstruite. II Une femme allaitait son enfant. Elle vit Passer un homme en grand appareil, et suivi de beaucoup de valets. Éblouie, cette mère Adressa au Seigneur cette prière : « Ô Dieu ! que mon enfant soit, un jour, comme lui ! » L’enfant quitta son sein après avoir ouï Sa prière, et dit : « Que le Seigneur m’en préserve ! » La mère vit ensuite en chemin une serve Qu’on frappait. Elle dit : « Que mon fils, ô Seigneur ! Ne soit pas comme elle. » Alors l’enfant songeur Leva la tête et dit : « Que je sois comme elle ! » « Pourquoi ? » lui demanda sa mère rebelle. Il lui expliqua : « Cet homme en grand appareil À qui tu veux, mère, je sois pareil, Est injuste et cruel. Quant à cette femme, On la qualifiait de voleuse et d’infâme, Ces hommes la battaient, de Dieu les ennemis, |
mercredi 5 juin 2019
Le banc rose
Le banc rose
Jadis, quand les
bêtes parlaient, le soir,
La reine des
fées venait s’asseoir
Sur un banc tout
mignon peint en rose.
La Nature lui
murmurait des choses,
Et elle écoutait
toujours en souriant
Les enfants dans
leurs logis la priant,
Qui désiraient
des présents innombrables ;
L’un dans sa
chaumière misérable
Voulait un
château dont il est le roi,
Et en ayant à la
fois faim et froid,
Savourait un
festin imaginaire ;
L’autre,
orphelin, demandait son père,
D’autres petits
simplement des bonbons,
Et la fée ne
leur disait jamais non.
Comment dire non
à un enfant qui rêve ?
Avant que dans
son arbre plein de sève
Elle n’allât
jusqu’à l’aube dormir,
Elle ne laissait
aucun cœur gémir
Derrière toute
porte qu’on ferme,
Et chez les
enfants, essuyaient leurs larmes.
Et aujourd’hui ?
La douce fée n’est plus.
Sur le banc rose
il a neigé et plu,
Et il est
désormais couvert de mousse.
L’herbe sauvage
à côté de lui pousse,
Et la fée est morte
dans ce linceul,
N’allant plus
aux enfants quand ils sont seuls.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
vendredi 13 juillet 2018
Les choses fatiguées
les choses fatiguées
Je revois la
licorne lasse
La corne cassée,
dans l’espace
Ne pouvant plus
jamais s’envoler,
Et remuant ses
deux flancs ailés
Comme la brise
un chêne immense !
Je revois les
fées de notre enfance,
Vieilles et
ridées par le Destin,
Qu’on ne convie
à aucun festin,
Chétives,
errantes, faméliques,
Portant leurs
baguettes magiques
Qui ont soudain
perdu leurs pouvoirs !
Il m’arrive
aussi de revoir
Les princesses
douces et altières,
Même les
méchantes sorcières,
Je m’en souviens
avec ravissement !
Et ces choses,
cruellement, doucement,
S’envolent sans
retour, éphémères
Comme les
charmantes chimères
De notre
enfance, du temps jadis,
Qui font rire
nos filles et fils !
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
vendredi 23 décembre 2016
Les princes de la Tour
les princes de la tour
Paul Delaroche, Les Enfants d'Édouard (1830)
Edouard, le jeune roi d’Angleterre, a douze ans,
Et son frère, le duc d’York, neuf. Fatal présent
Que fait le Destin aux hommes, qu’une couronne !
C’est leur oncle Richard qui, briguant le trône,
Dans la tour de Londres les a emprisonnés
Pour les assassiner, et leur heure a sonné.
Tous les deux sont inquiets et doucement se serrent
L’un contre l’autre, et croient voir surgir des serres
Des ténèbres qui les entourent et sous le lit ;
Richard de Shrewsbury plus qu’Edouard pâlit,
Etant le plus jeune et des deux le plus faible.
Son frère tremblant, en lui lisant la Bible,
Lui conte des fables pour tromper sa terreur.
Oubliant son crime, dans sa noire fureur
Croyant sans doute faire une bonne chose,
Leur oncle a laissé à ses deux neveux roses
Qui sont ses prisonniers, non la vie mais un chien.
« Ils ne s’ennuieront pas, a-t-il pensé, c’est bien. »
Et il les a jetés tous les deux dans l’ombre.
Les murs semblent habités par des spectres sombres
Qui errent sans répit, gémissants et hideux,
Et dansent, vêtus de blancs linceuls, autour d’eux.
Le chien fidèle tout à coup dresse l’oreille
Car il entend venir quelqu’un, et vermeille,
Une pâle lueur sous la porte reluit,
L’assassin vient et la ferme derrière lui.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
jeudi 3 novembre 2016
La mort des enfants de Niobé
LA mort des enfants de niobé
Jacques-Louis David, Diane et Apollon perçant de leurs flèches les enfants de Niobé (1772)
Pour châtier Niobé de ses enfants fière,
La cruelle Artémis et son frère furieux
Font choir avec courroux de l’azur mystérieux
Une inféconde pluie de flèches meurtrières !
Ô massacre divin, ignoble homicide !
Lascive et sombre sur son nuage doré,
La déesse châtie tous les fils adorés
D’une mère implorant en vain son cœur placide ;
Le farouche Apollon, lui, d’une main fatale,
Tend l’arc avec mépris et tue avec dédain
Tous ces jeunes mortels qui périssent soudain,
Et laisse vivante la fille de Tantale
Pour qu’elle souffre et pour qu’elle se souvienne,
Pour que son supplice ténébreux soit sans fin,
Comme son père qui meurt de soif et de faim
Victime éternelle des déités anciennes !
Comme un vain bouclier elle tend sa main frêle
Pour protéger ses fils de l’invincible mort,
Et implore les dieux, le cœur plein de remords,
En voyant le trépas tomber autour d’elle.
C’est pourquoi Niobé, à genoux dans la poussière,
Sur le mont Sipyle, pleurant éternellement,
Contemple le ciel bleu en soupirant pâlement
Et implore toujours, même devenue pierre.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
mercredi 19 octobre 2016
Les fils de Jacob
Les fils de jacob
Giovanni Francesco Barbieri, dit le Guerchin, Les Enfants de Jacob lui montrant la robe ensanglantée de Joseph (v. 1620)
Devant leur vieux père que ses fils tourmentent,
Lui montrant la robe de son fils trépassé,
Pour torturer son bon cœur de battre lassé,
Les enfants de Jacob rient et se lamentent,
Et le père navré de ses larmes mouille,
Se croyant par le sort à gémir condamné,
Et répétant le nom de Joseph bien-aimé,
La tunique chérie qu’un sang de bouc souille !
Chose terrible que la vieillesse qui pleure
Et sur des joues ridées ces larmes qu’on voit choir !
Monstres dont les cheveux et dont les cœurs sont noirs
Qui d’un frère abhorré comptiez les heures !
La noire Jalousie est la sœur du Mensonge,
Vin brûlant enivrant les esprits et les cœurs,
Poison invincible qui occit les vainqueurs,
Soleil qui réveille, comme un affreux songe,
De son sommeil troublé le dormeur qui médite
Le meurtre ténébreux, la noire trahison !
Ivresse qui fait perdre aux hommes la raison,
En répandant autour d’eux ses vapeurs maudites !
Et c’est la main qui tient la dague dans l’ombre,
C’est la bouche insultant des spectres et des néants,
C’est, prêt à terrasser, le poing crispé, géant,
Et le sein que gonflent les ténèbres sombres
Comme une tempête les hurlantes voiles,
Qui ressemblent, la nuit, à de vastes linceuls,
D’un vaisseau qui erre, sans capitaine et seul,
Sous un firmament noir maudit par les étoiles.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
jeudi 21 juillet 2016
Les innocents
les innocents
Enfants, ils ne sont point pour vous, ces grands écueils !
Votre voile, emportée par une douce brise,
Erre, loin des tempêtes et des nuées grises
Et des firmaments mornes et noirs comme le deuil !
Vos pas légers marchent sur l’abîme béant
Que vous ne voyez point, petites têtes roses !
Vous voyez l’aurore reluire dans les choses
Et nous sommes pour vous d’invincibles géants,
Mais c’est vous qui êtes sages et qui êtes grands !
Vos cœurs et vos esprits, blancs comme la neige,
Ignorent la douleur qui souvent nous assiège,
Ô beaux cœurs innocents, beaux esprits ignorants !
Vos yeux sont limpides, le monde vous éblouit,
Vous êtes si petits, et il est si vaste !
De ce monde maudit que le mal dévaste
Vous ne voyez, enfants, que le soleil qui luit !
Vous riez sans cause, vous pleurez sans raison,
Et vous sucrez la mer car elle est trop amère !
Tout est votre père, tout est votre mère,
Et toutes les maisons sont pour vous la maison !
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
samedi 15 septembre 2012
Les Innocents
Les Innocents
Dans vos yeux
étonnés
J’ai vu de douces
choses
Et j’ai vu
rayonner
Vos fronts, comme
des étoiles
Dans une éternelle
nuit,
Comme des aurores
pâles
Et le jour qui
reluit !
Ô, joyeux et
pauvres,
Vous errez sans
soucis
En cherchant le
havre
Dans les flots noircis,
Et guettant dans
les ondes
L’invisible et
doux port !
Et la mer profonde
Et souvent sans
remords
Vous berce et vous
caresse,
Vous sourit,
frêles nageurs,
Et avec paresse
Voit vos fronts songeurs !
Quand un adulte
passe
Vous baissez
timidement
Vos joues qu’il
embrasse
Et vos yeux
charmants !
Toutes les femmes
sont vos mères
Et les vieillards
chenus
Sont tous vos
grands-pères
Aux visages
inconnus ;
Ô, âmes
orphelines,
Ô, cœurs doux et
radieux,
Enfances divines,
Anges mystérieux !
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
samedi 18 août 2012
Les enfants des pauvres
Les enfants des pauvres
De rayons, de
parfums et de couleurs,
Mais vous, dans
vos foyers bien tranquilles,
Vous vous cacherez
comme des voleurs !
Tout, joyeux, aura
l’air de vous maudire,
Et personne ne
songera à vous,
Car quelque chose
vous empêche de sourire ;
Vêtus de haillons
où l’on voit des trous,
Les autres enfants
de leurs plus belles parures
Seront vêtus, et
vous contempleront
Surpris, alors que
tout chante et murmure,
Par la tristesse
qu’ils voient sur vos fronts
Et qui vous hante
comme un spectre sombre
Hante un manoir
lointain et désolé,
Car elle trouve
dans vos cœurs assez d’ombre
Pour s’y cacher,
pareille aux monstres ailés
Et aux créatures
légendaires
Qui dans des
antres invisibles aux humains,
Loin des étoiles
et des lampadaires
Se cachent, et
parfois rugissent soudain !
Ô, pauvres enfants
que le Destin oublie,
Victimes de l’indifférence
et du sort,
Dont les yeux sont
pleins de mélancolie
Et dont les cœurs sont
remplis de remords !
C’est une chose
obscure, pour vous, que le jeûne
Car vous avez
éternellement faim,
Votre misère est
vieille et vous êtes jeunes,
Vous gémissez
sombrement et sans fin
Et vous dites
parfois à vos mères :
« Tout est
radieux ! Qu’est-ce qu’il y a dehors
Et pourquoi
êtes-vous sombres et amères ? »
Et elles répondent : « Car
vos pères sont morts. »
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
Inscription à :
Articles (Atom)