Les enfants des pauvres
De rayons, de
parfums et de couleurs,
Mais vous, dans
vos foyers bien tranquilles,
Vous vous cacherez
comme des voleurs !
Tout, joyeux, aura
l’air de vous maudire,
Et personne ne
songera à vous,
Car quelque chose
vous empêche de sourire ;
Vêtus de haillons
où l’on voit des trous,
Les autres enfants
de leurs plus belles parures
Seront vêtus, et
vous contempleront
Surpris, alors que
tout chante et murmure,
Par la tristesse
qu’ils voient sur vos fronts
Et qui vous hante
comme un spectre sombre
Hante un manoir
lointain et désolé,
Car elle trouve
dans vos cœurs assez d’ombre
Pour s’y cacher,
pareille aux monstres ailés
Et aux créatures
légendaires
Qui dans des
antres invisibles aux humains,
Loin des étoiles
et des lampadaires
Se cachent, et
parfois rugissent soudain !
Ô, pauvres enfants
que le Destin oublie,
Victimes de l’indifférence
et du sort,
Dont les yeux sont
pleins de mélancolie
Et dont les cœurs sont
remplis de remords !
C’est une chose
obscure, pour vous, que le jeûne
Car vous avez
éternellement faim,
Votre misère est
vieille et vous êtes jeunes,
Vous gémissez
sombrement et sans fin
Et vous dites
parfois à vos mères :
« Tout est
radieux ! Qu’est-ce qu’il y a dehors
Et pourquoi
êtes-vous sombres et amères ? »
Et elles répondent : « Car
vos pères sont morts. »
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
samedi 18 août 2012
Les enfants des pauvres
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