mardi 26 octobre 2021

Cartes postales (6)

CARTES POSTALES (6)

Une lueur persistante
Dans la forêt inquiétante
Jaillit comme un petit soleil.
L’ogre s’ennuie et a sommeil
Dans sa cabane, son taudis.
L’ogresse, quant à elle, dit
Qu’il faut que les enfants mangent,
Que ses ronflements les dérangent
Et les empêchent de dormir,
Et lui l’écoute sans frémir,
Pose sa massue dans l’ombre
Dans un coin poussiéreux et sombre,
Va dormir, ronflant derechef.
L’ogresse met sa grosse clef
Sur la table, loin de l’orage
Cachant les enfants dans leur cage.

Nous sommes, esprits arséniés,
Comme ses enfants prisonniers
De l’ogre et de l’ogresse,
Dont nul n’entend la détresse.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

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