Les deux enfants qui parlèrent comme Jésus Pour toute réponse, elle leur fit signe d’interroger son fils. Nous adresserons-nous, lui dit-on, à un enfant au berceau ? (Coran, 19, 29) I Jourayj le moine était un homme très pieux Qui adorait avec ferveur le seul vrai Dieu. Un jour, il entendit la voix de sa mère Qui l’appelait alors qu’il faisait sa prière. « Dieu m’a donné la vie, et ma mère le jour. » Se dit-il, préférant rester à sa voix sourd, Et il continua sa prière ardente. Le lendemain, sa mère était plus insistante. Il ne lui répondit pas, et le jour suivant, Resta aussi sourd qu’il le fut le jour d’avant. Sa mère s’écria alors, en colère : « Ô Dieu, fasse qu’avant son heure dernière Par une femme sans vertu il soit tenté ! » Jourayj l’entendit et en fut épouvanté. Dans le but d’éprouver la foi du moine, Des plaisantins mauvais, devisant, crurent idoine De lui envoyer, de leur victoire assurés, Une femme publique aux attraits célébrés. Elle tenta de le séduire avec ses charmes ; Il ne la regarda pas, sa foi resta ferme. La femme dissolue, alors, pour se venger, Songea un peu, et se donna à un berger Qui avait ses troupeaux près du monastère. Elle en eut un enfant. Qui en était le père ? « C’est Jourayj, répondit-elle, il vient de son lit. » À son temple on alla, pour qu’on le démolît, Mais d’abord on battit le moine coupable. On s’écriait : « Tu as péché, misérable ! Une mauvaise femme a un enfant de toi ! » Jourayj leur répondit, auguste comme un roi : « Faites venir l’enfant dont on me croit le père, Et laissez-moi aussi finir ma prière. » Jourayj pria, et on apporta le petit. Avec son doigt il le toucha au ventre, et dit : « Enfant, quel est le nom que ton père porte ? » La surprise de tous était bien forte Lorsque l’enfant dit le nom du berger. Alors On s’écria : « Si tu le veux, avec de l’or Nous te reconstruirons, Jourayj, un nouveau temple ! Nous pensions faire de toi un exemple, Pardonne-nous ! » « Ce n’est pas à l’or que je cours, Répondit le moine. Dans mes paisibles jours, Mon monastère était fait de terre cuite. » Bientôt la retraite fut reconstruite. II Une femme allaitait son enfant. Elle vit Passer un homme en grand appareil, et suivi de beaucoup de valets. Éblouie, cette mère Adressa au Seigneur cette prière : « Ô Dieu ! que mon enfant soit, un jour, comme lui ! » L’enfant quitta son sein après avoir ouï Sa prière, et dit : « Que le Seigneur m’en préserve ! » La mère vit ensuite en chemin une serve Qu’on frappait. Elle dit : « Que mon fils, ô Seigneur ! Ne soit pas comme elle. » Alors l’enfant songeur Leva la tête et dit : « Que je sois comme elle ! » « Pourquoi ? » lui demanda sa mère rebelle. Il lui expliqua : « Cet homme en grand appareil À qui tu veux, mère, je sois pareil, Est injuste et cruel. Quant à cette femme, On la qualifiait de voleuse et d’infâme, Ces hommes la battaient, de Dieu les ennemis, |
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
dimanche 3 janvier 2021
Les deux enfants qui parlèrent comme Jésus
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