dimanche 4 mars 2018

Conte: Le chat, le coq et la faucille (Partie XI)


CONTE: LE CHAT, LE COQ ET LA FAUCILLE (PARTIE Xi)






XI. Les trois frères de nouveau unis et réunis

Furti-Furton comme une paille est enlevé,
Porté en triomphe tel un prince rêvé
Que depuis fort longtemps les manants attendent,
Avec de joyeuses chansons que tous entendent,
Au village voisin ; tous veulent avoir l’honneur
De l’héberger chez eux, de leurs maisons donneurs,
De leur meilleur vin et des mets sur leurs tables.
Il est à leurs yeux le héros d’une fable
Et ils auraient bientôt fait de lui leur roi.
On lui demande, enfin, de vendre sa faucille
Qui comme le soleil radieux du printemps brille.
« Combien me l’achetez-vous ? » « Nous vous donnerons
Tout ce que vous voudrez : diamants, rubis, fleurons,
Sceptre, un temple même, et même une couronne ! »
« Je veux simplement que chacun de vous me donne
Autant de pièces d’or qu’il est tombé d’épis
Grâce à cette belle qui frappe sans répit. 
Avez-vous cet argent ? » « Pour cette merveille
Qui n’est à nulle autre sur Terre pareille,
Nous vous le trouverons ! » Bientôt de gros sacs d’or
Viennent de toutes parts. Il faut, pour leur transport,
Dix mulets bien bâtis. Furti-Furton décide,
Après avoir laissé les caisses presque vides,
Avec tous ses mulets de retourner chez lui
Jouir du soleil qui brille et de l’or qui reluit.
Il y arrive au bout de quelques semaines
Et y trouve Furti ainsi que sa reine
Qui l’attendaient. Mais ils sont tous les deux privés
De leur frère Furton. Le voici arrivé !
« Riches tous trois grâce à notre bonne fortune,
Leur dit leur frère aîné, que nos âmes soient une,
Ne nous quittons jamais et demeurons unis
Puisque notre calvaire est maintenant fini. »
« Nous le jurons ! » s’écrient-ils. Les trois frères
S’embrassent tendrement. Loin de la misère
Ils vivent maintenant, font construire bientôt
Dans leur village un grand et somptueux château,
Y vivent en harmonie, en aidant ensemble
Le pauvre qui gémit et le vieillard qui tremble.

[FIN DU CONTE : LE CHAT, LE COQ ET LA FAUCILLE]


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

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