CONTE: LE CHAT, LE COQ ET LA FAUCILLE (PARTIE Xi)
XI. Les trois frères de nouveau unis et
réunis
Furti-Furton comme
une paille est enlevé,
Porté en triomphe tel
un prince rêvé
Que depuis fort
longtemps les manants attendent,
Avec de joyeuses
chansons que tous entendent,
Au village voisin ;
tous veulent avoir l’honneur
De l’héberger chez
eux, de leurs maisons donneurs,
De leur meilleur
vin et des mets sur leurs tables.
Il est à leurs
yeux le héros d’une fable
Et ils auraient bientôt
fait de lui leur roi.
On lui demande,
enfin, de vendre sa faucille
Qui comme le
soleil radieux du printemps brille.
« Combien me l’achetez-vous ? »
« Nous vous donnerons
Tout ce que vous voudrez :
diamants, rubis, fleurons,
Sceptre, un temple
même, et même une couronne ! »
« Je veux simplement
que chacun de vous me donne
Autant de pièces d’or
qu’il est tombé d’épis
Grâce à cette
belle qui frappe sans répit.
Avez-vous cet
argent ? » « Pour cette merveille
Qui n’est à nulle
autre sur Terre pareille,
Nous vous le
trouverons ! » Bientôt de gros sacs d’or
Viennent de toutes
parts. Il faut, pour leur transport,
Dix mulets bien
bâtis. Furti-Furton décide,
Après avoir laissé
les caisses presque vides,
Avec tous ses
mulets de retourner chez lui
Jouir
du soleil qui brille et de l’or qui reluit.
Il
y arrive au bout de quelques semaines
Et
y trouve Furti ainsi que sa reine
Qui
l’attendaient. Mais ils sont tous les deux privés
De
leur frère Furton. Le voici arrivé !
« Riches
tous trois grâce à notre bonne fortune,
Leur
dit leur frère aîné, que nos âmes soient une,
Ne
nous quittons jamais et demeurons unis
Puisque
notre calvaire est maintenant fini. »
« Nous
le jurons ! » s’écrient-ils. Les trois frères
S’embrassent
tendrement. Loin de la misère
Ils
vivent maintenant, font construire bientôt
Dans
leur village un grand et somptueux château,
Y
vivent en harmonie, en aidant ensemble
Le
pauvre qui gémit et le vieillard qui tremble.
[FIN DU CONTE : LE CHAT, LE COQ ET LA FAUCILLE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2090.
dimanche 4 mars 2018
Conte: Le chat, le coq et la faucille (Partie XI)
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