jeudi 1 mars 2018

Conte: Le chat, le coq et la faucille (Partie VIII)


CONTE: LE CHAT, LE COQ ET LA FAUCILLE (PARTIE VIiI)





VIII. Ce que Furton gagna grâce à son chat

Les habitants sourient aussi : « Ton compagnon ?
C’est de cet animal si petit et mignon
Que tu parles ? Le crois-tu vraiment capable
De vaincre sans alliés cette horde innombrable ?
Ah, décidément, tu es un simple d’esprit. »
« Je comprends, messires, que vous soyez surpris,
Leur dit Furti, mais je veux bien tenter ma chance. »
Les habitants, surpris de son arrogance,
Veulent bien le laisser essayer. Sans peur,
Le chat, dans la mêlée, comme un maître danseur,
Saute joyeusement. Hop ! un coup de patte,
Un bond par devant, par derrière, à gauche, à droite,
Les souris étranglées tombent, ainsi que les rats,
Victimes des griffes de notre vaillant chat.
Les habitants sont tous stupéfaits ; c’est la fête !
Ils dansent et ils chantent. Sur ces entrefaites,
Le seigneur des lieux passe : avec admiration
Il contemple le chat accomplir sa mission,
Se démenant de la plus belle des manières.
Ayant occis jusqu’aux derniers et aux dernières
Les rats et les souris, le roi dit à Furton :
« Ton puissant animal vient de faire un carton !
Vraiment, je suis ébloui. Veux-tu me le vendre ? »
Furton dit poliment : « Cet animal si tendre
Et si vaillant, est mon chat et mon seul ami,
Et avec moi il a tant de fois blêmi.
Je ne le vendrai pas. » « Parlons de la chose :
Cent écus ? » « Non. » « Mille ? » « Jamais. » « Dix mille ? » « Non ! »
« Je ne vais pas crier à l’affront, mais voyons !
Que veux-tu pour ton chat ? Mais sois raisonnable. »
« Des près, un moulin, des vignes, mille écus. » « Diable !
Je t’accorde cela. » « Mon chat vous appartient,
Majesté. S’il vous plaît, traitez-le toujours bien. »
Le bon roi lui en fait l’auguste promesse,
Et Furton est content de toutes ses richesses.

[A SUIVRE]


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Mon avis sur cet article: