CONTE: LE CHAT, LE COQ ET LA FAUCILLE (PARTIE VIiI)
VIII. Ce que Furton gagna grâce à son chat
Les habitants sourient aussi : « Ton
compagnon ?
C’est de cet animal si petit et mignon
Que tu parles ? Le crois-tu
vraiment capable
De vaincre sans alliés cette horde
innombrable ?
Ah, décidément, tu es un simple d’esprit. »
« Je comprends, messires, que vous
soyez surpris,
Leur dit Furti, mais je veux bien tenter
ma chance. »
Les habitants, surpris de son arrogance,
Veulent bien le laisser essayer. Sans
peur,
Le chat, dans la mêlée, comme un maître
danseur,
Saute joyeusement. Hop ! un coup de
patte,
Un bond par devant, par derrière, à
gauche, à droite,
Les souris étranglées tombent, ainsi que
les rats,
Victimes des griffes de notre vaillant
chat.
Les habitants sont tous stupéfaits ;
c’est la fête !
Ils dansent et ils chantent. Sur ces entrefaites,
Le seigneur des lieux passe : avec
admiration
Il contemple le chat accomplir sa
mission,
Se démenant de la plus belle des manières.
Ayant occis jusqu’aux derniers et aux
dernières
Les rats et les souris, le roi dit à
Furton :
« Ton puissant animal vient de
faire un carton !
Vraiment, je suis ébloui. Veux-tu me le
vendre ? »
Furton dit poliment : « Cet
animal si tendre
Et si vaillant, est mon chat et mon seul
ami,
Et avec moi il a tant de fois blêmi.
Je ne le vendrai pas. » « Parlons
de la chose :
Cent écus ? » « Non. »
« Mille ? » « Jamais. » « Dix mille ? »
« Non ! »
« Je ne vais pas crier à l’affront,
mais voyons !
Que veux-tu pour ton chat ? Mais
sois raisonnable. »
« Des près, un moulin, des vignes,
mille écus. » « Diable !
Je t’accorde cela. » « Mon
chat vous appartient,
Majesté. S’il vous plaît, traitez-le
toujours bien. »
Le bon roi lui en fait l’auguste
promesse,
Et Furton est content de toutes ses
richesses.
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2090.
jeudi 1 mars 2018
Conte: Le chat, le coq et la faucille (Partie VIII)
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