CONTE: LE CHAT, LE COQ ET LA FAUCILLE (PARTIE Vi)
VI. La récompense que toucha Furti, qui vendit cher
son coq
A
quatre heures, le coq chante une fois encore,
Emplissant
l’espace de son hymne sonore.
« Ohé !
qu’est-ce encore ? » « Le coq vous avertit
De
son retour. Jusqu’au ciel il est parti,
Et
il a ramené le jour indocile !
Regardez ! »
Dans le ciel immense et tranquille,
Cette
fenêtre ouverte, on voit le jour radieux
Qui
frappe aux portes de tous les hommes joyeux
Et,
pareil à la mer, par de grands flots entre
Dans
toutes les maisons et dans tous les antres,
Réveillant
les bêtes et aussi les humains
Et
jusqu’aux lits, jusqu’aux nids, trouvant un chemin.
Le
prince, émerveillé de cette aventure,
Veut
posséder cette puissante créature
Petite,
mais beaucoup plus forte qu’un cheval !
« Nul
n’osera, pense-t-il, être mon rival,
Les
rois voisins seront jaloux de ma gloire !
Être
capable de vaincre la Nuit noire,
Cela
fera frémir maints royaumes soumis ! »
Et
Calamor va dire à Furti : « Mon ami,
Mon
nom est Calamor, et ton camarade
Me
sera utile contre la nuit maussade.
Veux-tu me le vendre ? » « C’est
ce qui m’est resté
De mon défunt père que j’aimais,
majesté.
Je ne le vendrai pas. » « Cent
écus ? » « Pas pour mille ! »
« Diable, l’ami, tu es donc bien
difficile !
« Dix mille écus ? » « Non »
« Cent mille écus ? » « Non » « Par Dieu !
Quel prix proposes-tu ? » « Votre
fille aux beaux yeux. »
Le prince est interdit, il médite,
hésite
Et dit à Furti : « C’est ta
première visite,
Etranger, et tu veux ma fille ! Il
n’y a donc rien
D’autre que tu préfères avoir ?
Réfléchis bien. »
« Je ne veux rien d’autre », « Dans
ce cas je te donne
Ma fille Seluska dont la beauté rayonne
Et cent mille écus d’or pour sa dot. »
Fort content,
Furti embrasse le bon roi. En peu de
temps
Le mariage se fait, et grâce au coq
magique,
Calamor n’envoie plus chercher le Jour
antique
Qui tel un visiteur patient et éternel
Vient frapper de lui-même à la porte du
ciel.
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2091.
mardi 27 février 2018
Conte: Le chat, le coq et la faucille (Partie VI)
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Mon avis sur cet article: